La Knesset reporte l’élection des nouveaux grands rabbins d’Israël au printemps 2024
Les mandats des rabbins actuels sont prolongés ; le parti du Shas se démène pour choisir un candidat
La Knesset a voté lundi dans la nuit pour reporter les élections du Grand-Rabbinat et prolonger le mandat des rabbins actuellement en poste jusqu’en avril 2024.
Le projet de loi proposant le report des élections, qui étaient initialement prévues pour août, a passé ses deuxième et troisième (finale) lectures par 52 voix contre 29.
Le ministre des Affaires religieuses, Michael Malkieli, avait poussé à cette décision, craignant que le vote municipal, prévu pour octobre, n’interfère avec les élections rabbiniques, au cours desquelles un conseil de 150 personnes – la plupart des rabbins affiliés aux bureaux locaux du rabbinat et leurs employés — sélectionne un grand rabbin ashkénaze et un grand rabbin séfarade du pays.
Le report intervient au milieu d’une course tendue pour les postes de 10 ans. Le mouvement a été initié par Malkieli, membre du parti ultra-orthodoxe le Shas. Selon les informations, alors que la raison officielle du retard était la proximité des prochaines élections municipales, la direction du Shas n’a pas encore décidé du candidat à approuver. Malkieli a démenti dans une lettre expliquant sa décision au procureur général adjoint aux affaires civiles.
Le rabbin David Yosef, le frère du grand rabbin séfarade sortant Yitzhak Yosef, est en lice pour ce poste contre le grand rabbin de Beer Sheva Yehuda Deri, dont le frère est Aryeh Deri, président du Shas. Le père des Yosef est feu le grand rabbin séfarade Ovadia Yosef, fondateur du Shas et chef spirituel de longue date du parti.
Selon la chaîne publique israélienne Kan, Deri espère parvenir à un compromis et nommer l’un des deux candidats au poste de grand rabbin de Jérusalem.
Dans la course au poste de grand rabbin ashkénaze, le grand rabbin de Ramat Gan, Micha Halevi, est l’un des candidats préférés de nombreux membres de l’importante communauté sioniste religieuse. Mais d’autres dans cette communauté et au-delà préfèrent un candidat plus libéral que Halevi, qui est largement considéré comme un radical.
L’élection déterminera également la composition du Conseil du Grand-Rabbinat, qui est dirigé par les grands rabbins. Le conseil est la principale autorité sur la loi juive orthodoxe – ou halakha – pour le gouvernement et pour les prestataires de services religieux dans le pays.