La mère d’une victime du terrorisme demande le retrait du visa de l’employé d’HRW
La mère d'Erez Orbach, tué par un chauffeur de camion à Jérusalem, proteste contre la décision du gouvernement qui laisse libre cours au boycott d'Israël
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
La mère d’un soldat israélien tué a déposé une requête auprès de la Cour suprême jeudi contre une décision prise par le gouvernement mercredi, qui a accordé à un employé américain d’Human Rights Watch un visa de travail d’un an.
La pétition a été déposée par l’ONG Shurat Hadin, une organisation qui représente les victimes du terrorisme, et Keren Orbach, mère d’Erez, qui a été tué avec 3 autres soldats en janvier, dans une attaque à la voiture bélier à Jérusalem.
Ils indiquent que l’octroi du visa est en contradiction avec la loi qui interdit d’entrée les partisans pro-BDS, adoptée par Israël récemment.
En février, les autorités israéliennes ont refusé d’accorder un visa de travail au directeur régional d’Human Rights Watch, Shakir, au motif que l’organisation est engagée au service de la « propagande palestinienne ».
À l’époque, Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère avait décrit le groupe HRW comme une « organisation anti-Israël, ouvertement hostile, dont les rapports n’ont d’autre but que de nuire à Israël sans se soucier de la vérité ni de la réalité. »
Moins de 24 heures plus tard, l’interdiction a été levée, et les autorités israéliennes l’ont autorisé à entrer en Israël avec un visa touriste et l’a invité a déposer une nouvelle demande de visa de travail.
Le 6 mars, Shakir est arrivé en Israël, avec un visa touriste d’une durée de 10 jours, et mercredi, il a obtenu son visa de travail.
Nitsnana Darshan Leitner, présidente de Shurat HaDin a déclaré que « le gouvernement a, une fois de plus, cédé à la pression exercée par l’étranger ».
« Shakir n’est pas un chercheur impartial, c’est un activiste anti-israélien. C’est scandaleux que le gouvernement lui accorde un visa de travail et l’aide à travailler contre Israël et contre l’armée israélienne », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, l’organisation juridique a accusé Shakir d’être « lourdement biaisé contre Israël et a déjà fait la promotion de boycotts contre l’État juif, a comparé Israël au régime d’apartheid sud-Africain, et a appelé au remplacement de l’État juif d’Israël par un état palestinien. »
Shakir est un avocat diplômé de Stanford, et qui a également travaillé sur les droits de l’Homme en Égypte, au Pakistan et à la maison d’arrêt de Guantanamo, selon sa biographie.
Avant de rejoindre le groupe HRW en 2016, Shakir travaillait au département juridique du Center for Constitional Rights, une organisation qui a porté plainte pour crime de guerre contre l’ancien ministre de la Défense israélien Moshe Yaalon et l’ancien directeur du Shin Bet, Avi Dichter, actuellement député.
Shakir a mené une campagne anti-Israël et soutient le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanction (BDS). Il a comparé Israël à l’apartheid sud-africain et le sionisme au nationalisme afrikaner, qui a engendré l’apartheid.