La ministre de l’Environnement dénonce les coupes budgétaires proposées
Idit Silman a prévenu que les taxes proposées nuiront aux entreprises ainsi qu’aux segments les plus faibles de la société et causeront "de graves dommages environnementaux"
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
La ministre pour la Protection de l’environnement, Idit Silman, s’est insurgée contre les propositions de coupes budgétaires pour 2024 proposées par le ministère des Finances et au sujet desquelles le gouvernement doit voter demain.
Silman a affirmé que ce court préavis était sans précédent et que son ministère n’acceptera pas la manière désorganisée de travailler du Trésor. Elle a prévenu que les taxes énoncées dans le document nuiront aux entreprises ainsi qu’aux segments les plus faibles de la société et causeront « de graves dommages environnementaux ».
Les propositions, qui n’ont pas été coordonnées avec le ministère, n’encourageront ni l’investissement, ni la croissance, ni la transition nécessaire vers des technologies propres, a-t-elle ajouté, citant l’augmentation prévue de la taxe à l’achat sur les véhicules électriques comme exemple d’une vision du monde régressive.
Les coupes budgétaires surviennent alors qu’Israël cherche à financer les coûts énormes de la guerre contre le groupe terroriste du Hamas à Gaza.
Le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, estime que la guerre de Gaza coûtera 210 milliards de shekels pour la défense et les indemnisations, sans compter la perte de revenus pour les résidents proches des frontières de Gaza et du Liban qui ont été déplacés suite à des tirs de roquettes transfrontaliers qui durent depuis des mois.
Il a lancé un dernier appel mercredi au Premier ministre Benjamin Netanyahu pour qu’il maintienne la discipline fiscale avant le vote du cabinet sur le budget révisé de 2024, qui doit incorporer d’énormes augmentations de fonds pour la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
L’année dernière, Israël a approuvé le budget pour les années 2023 et 2024, mais la guerre contre le Hamas à Gaza a ébranlé les finances publiques, ce qui a nécessité des modifications budgétaires et des dépenses supplémentaires.