La PFA va demander des sanctions contre Israël au prochain Congrès de la FIFA
La Fédération palestinienne de football, plaidant des "violations graves en matière de droits humains commises par Israël, exprimera ses doléances le 17 mai à Bangkok
La Fédération palestinienne de football (PFA) réclamera des sanctions contre les équipes israéliennes lors du prochain Congrès de la FIFA, le 17 mai, en raison des « violations graves en matière de droits humains commises par Israël », selon l’agenda de l’événement.
Ce sera l’un des principaux points à l’ordre du jour de la 74e réunion annuelle de l’instance mondiale du football, à Bangkok, avec la désignation de l’hôte du Mondial féminin de 2027 et un plan de lutte contre le racisme.
Formulée mi-mars dans un courrier à la FIFA, la proposition palestinienne promet le premier débat au sein d’une grande organisation sportive sur les conséquences de la guerre dans la bande de Gaza.
La guerre à Gaza a été déclenchée suite à l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, au cours duquel quelque 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant quelque 1 200 personnes et prenant 253 otages, dans le cadre d’actes horribles de brutalité, accompagnés d’agressions sexuelles.
Cent trente-trois otages sont toujours détenus par des terroristes dans la bande de Gaza, mais au moins 34 ne sont plus en vie.
Plus de 33 900 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.
Le Comité international olympique est resté à l’écart du conflit, s’en tenant à la coexistence depuis 1995 des comités nationaux olympiques (CNO) israélien et palestinien, une « solution à deux États » héritée du processus de paix d’Oslo et également adoptée par la FIFA depuis 1998.
Mais la PFA, dans un document de sept pages, dénonce une série de violations des statuts de la FIFA par la Fédération israélienne de football (IFA), allant des conséquences directes des bombardements sur le territoire – « au moins 92 footballeurs tués » à la mi-mars et toutes les infrastructures sportives de Gaza détruites – à l’absence de lutte sérieuse contre « la discrimination et le racisme » anti-palestiniens.
« Il n’y a que dans le football israélien qu’un club peut refuser les joueurs arabes et que la violence extrême est considérée comme une simple infraction disciplinaire », argumente ce courrier, évoquant également le racisme revendiqué par un partie des supporters du Beitar Jérusalem, ainsi que des publications de dirigeants israéliens sur les réseaux sociaux présentées comme soutenant ce qu’ils appellent « le génocide à Gaza ».
Soutenue par les fédérations algérienne, irakienne, jordanienne, syrienne et yéménite – mais pas par les influentes fédérations qatarie et saoudienne -, la PFA demande donc « des sanctions adéquates à l’encontre des équipes israéliennes » ainsi que de l’IFA.
Parmi les autres points discutés le 17 mai figurent un appel à l’action contre le racisme dans le football, la création de nouvelles commissions « dont 7 pour le football féminin », ainsi que la désignation du ou des pays hôtes du Mondial féminin de 2027.
Une candidature européenne commune entre Belgique, Allemagne et Pays-Bas sera opposée à celle des États-Unis et du Mexique – déjà organisateurs l’année précédente du Mondial masculin aux côtés du Canada -, celle de l’Afrique du Sud et celle du Brésil.