La police enquête sur les anti-vax qui incitent à prendre de faux rendez-vous
Selon la police, planifier des vaccinations pour les annuler à la dernière minute, obligeant les services de santé à jeter des doses, est un "phénomène grave et dangereux"

La police israélienne envisage d’ouvrir une enquête criminelle sur les anti-vaccination qui ont pris des rendez-vous de vaccination uniquement pour les annuler à la dernière minute, obligeant les organismes de santé publique à jeter les doses inutilisées.
Un fonctionnaire des forces de l’ordre a déclaré vendredi à la Douzième chaîne que la police était en train de recueillir des informations à partir de messages sur Facebook et d’interviews télévisées et de vérifier si ceux qui ont appelé le public à prendre de faux rendez-vous l’ont également fait eux-mêmes.
« Nous enquêtons sur les implications pénales et juridiques de cette affaire », a déclaré un haut responsable de la police à la Douzième chaîne. « C’est un phénomène grave et dangereux et l’affaire fait l’objet d’une enquête ».
Le ministre de la Santé, Yuli Edelstein, a déclaré jeudi que le phénomène est limité, mais ceux qui tentent de perturber la campagne de vaccination sont « un groupe dangereux qui est idéologiquement opposé, un peu comme une secte ».
Un directeur d’hôpital israélien a qualifié le phénomène de « criminel » dans une interview accordée à la Treizième chaîne.

Mais si le sujet a fait des vagues dans les médias, les prestataires de soins de santé semblent moins inquiets. La caisse de maladie de Meuchedet n’a pas eu d’informations à fournir sur le sujet, et les représentants de Clalit et Maccabi ont déclaré à la chaîne qu’ils ne remarquaient pas de tendances particulières.
À la Leumit, environ 400 personnes ne se sont pas présentées aux premières doses prévues, mais le prestataire n’a pas attribué spécifiquement ce problème au phénomène qui est étudié par la police.
Il y a plusieurs dizaines de militants anti-vax qui ont mené une campagne sur les médias sociaux encourageant les autres à ne pas se faire vacciner, a déclaré la Douzième chaîne.
Jeudi, la Treizième chaîne a rapporté que le ministère de la Santé a également demandé à Facebook de retirer les posts des anti-vaccination se vantant de leurs exploits. Le géant des médias sociaux s’est engagé à exclure de sa plateforme les anti-vaccination et ceux qui diffusent de fausses informations sur la vaccination, mais il ne l’a pas fait.
« Si tous ceux qui ne veulent pas se faire vacciner prennent rendez-vous pour se faire vacciner et ne viennent pas, nous allons finir le stock (dans la poubelle) très rapidement. Tout simplement », peut-on lire dans un message sur Facebook.
Un propriétaire de magasin de ballons a déclaré qu’il accorderait des rabais à ceux qui ne sont pas vaccinés, en réponse aux projets du gouvernement de proposer des avantages similaires à ceux qui se font vacciner.