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La police militaire interroge le soldat qui a tué un Palestinien désarmé

Le militaire serait soupçonné d’homicide involontaire après avoir tiré vendredi sur Iyad Hamad

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Les forces de sécurité israéliennes sur les lieux de la mort d'Iyad Hamad, Palestinien de 38 ans qui a été abattu par des soldats israéliens après avoir couru vers un poste de garde près de Silwad, en Cisjordanie, le 26 août 2016. (Crédit : Flash90)
Les forces de sécurité israéliennes sur les lieux de la mort d'Iyad Hamad, Palestinien de 38 ans qui a été abattu par des soldats israéliens après avoir couru vers un poste de garde près de Silwad, en Cisjordanie, le 26 août 2016. (Crédit : Flash90)

L’unité d’enquête de la police militaire de l’armée israélienne a interrogé un soldat qui a abattu vendredi un Palestinien désarmé près d’un poste de garde dans le centre de la Cisjordanie, a déclaré lundi un responsable de l’armée.

Le soldat serait suspecté d’homicide involontaire, cependant, il n’a pas encore été officiellement inculpé, a annoncé l’armée.

« Une enquête a été ouverte à son encontre en lien avec la mort de vendredi », a déclaré un responsable.

Le soldat, membre du bataillon ultra-orthodoxe Netzah Yehuda de la brigade Kfir, a été interrogé pour déterminer les circonstances du tir qui a tué vendredi Iyad Hamad, 38 ans, devant l’implantation d’Ofra, en Cisjordanie.

La police militaire a lancé officiellement son enquête et interrogé le soldat dimanche. Il sera probablement à nouveau interrogé dans les prochains jours.

Pendant son interrogatoire, le soldat qui a tiré sur Hamad a affirmé avoir suivi les règles d’engagement de l’armée, et s’être senti menacé à ce moment.

Selon l’enquête préliminaire de l’armée, les soldats postés devant Silwad, près de Ramallah, ont identifié un suspect, Hamad, courant vers eux et ont ouvert le feu, le tuant.

Cependant, des responsables médicaux palestiniens ont déclaré qu’Hamad, père de trois enfants habitant à Silwad, avait reçu une balle dans le dos. Hamad aurait souffert de maladie mentale et suivait un traitement psychiatrique, ont annoncé des médias israéliens.

Les premières informations de vendredi affirmaient que l’homme avait ouvert le feu sur le poste et que les soldats israéliens avaient répliqué, mais l’armée israélienne a ensuite précisé que le suspect n’était pas armé quand il s’était approché du poste de garde. Il ne semblait pas présenter de menace pour les soldats.

Son corps a été restitué à sa famille pour ses funérailles, qui ont déjà eu lieu, a annoncé l’armée.

Funérailles d'Iyad Hamad, 38 ans, tué par des soldats israéliens, à Silwad, en Cisjordanie, le 26 août 2016. (Crédit : Flash90)
Funérailles d’Iyad Hamad, 38 ans, tué par des soldats israéliens, à Silwad, en Cisjordanie, le 26 août 2016. (Crédit : Flash90)

« C’était un homme très simple. Soit il s’est perdu et a essayé d’aller à la mosquée par un chemin de terre. Nous ne savons pas, mais il est certain qu’il n’y avait pas besoin de lui tirer dessus. Il ne posait de menace à personne », a déclaré samedi un de ses proches, Walid Hamad, à Haaretz.

La Deuxième chaîne avait annoncé que les soldats étaient en état d’alerte depuis le début de la semaine, après des informations sur la disparition d’un suspect palestinien de son domicile, qui aurait l’intention de mener une attaque terroriste. L’alerte avait été annulée vendredi matin.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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