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Les victimes depuis le 7 octobre

La sergente Shirel Mor, 19 ans : une pianiste talentueuse, à « l’âme pure »

Assassinée durant la prise d'assaut de la base militaire de Nahal Oz par des terroristes du Hamas, le 7 octobre

La sergente Shirel Mor. (Crédit : armée israélienne)
La sergente Shirel Mor. (Crédit : armée israélienne)

La sergente Shirel Mor, 19 ans, soldate d’observation dans la 414e unité du Corps de défense des frontières, de Raanana, a été tuée lorsque des terroristes du Hamas ont pris d’assaut la base de Tsahal à Nahal Oz.

Elle a été inhumée le 12 octobre à Raanana. Ses proches la décrivent comme une pianiste talentueuse, une amoureuse des animaux et plus mûre que son âge.

Mor laisse derrière elle sa mère, Edna, son père, Yuri, et ses frères et sœurs Ilana, Shalom, Michaela et Matanel.

Sa mère, Edna, exprime une grande colère envers les autorités pour les échecs qui ont conduit à la mort de sa fille bien-aimée.

« Ce n’était pas seulement le Hamas qui a tué nos enfants. C’était le gouvernement, les décideurs dans l’armée, ils étaient aussi complices », a-t-elle déclaré dans une interview à la chaîne de télévision publique Kan.

« J’ai donné naissance à une fille, mais je ne l’ai pas élevée – elle est née mature et éduquée. Une âme énorme et pure, elle est venue ici pendant 20 ans pour nous éduquer, moi et son père et sa sœur aînée et son frère aîné. Elle a tellement contribué à la maison, elle était pleine de joie de vivre, elle avait tout », a déclaré sa mère à Kan.

« Elle comprenait tout le monde, elle ne se disputait jamais avec personne, elle recherchait toujours la justice. Quand elle entendait d’autres parler méchamment, elle les arrêtait avec un sourire », a ajouté Edna. « J’avais une fille qui était psychologue dès sa naissance, modeste et talentueuse. Elle était belle mais ne reconnaissait jamais cela, elle avait dit une fois qu’il n’y avait aucune raison d’être fier de sa beauté, car elle passe avec le temps, et qu’il fallait être fiers de nos accomplissements. »

Edna a déclaré que ses camarades de la base de l’armée « ne savaient pas qu’elle était une pianiste talentueuse et professionnelle. Récemment, il y avait un piano dans une gare et elle a commencé à jouer et ils ont compris son talent. Elle était une héroïne. Ma mère a fui Minsk à l’époque de la Seconde Guerre mondiale, et ma fille a été assassinée ici dans un holocauste. »

Son ami, Lior Tzadok, a écrit sur Instagram qu’ils s’étaient vus seulement deux semaines plus tôt : « J’étais chez toi après un long moment sans visite, nous nous sommes assis et nous avons ri, nous avons parlé de la fin de ton service militaire et du voyage que nous ferions après, et ensuite nous nous sommes assis dans ta cuisine et avons mangé dans la marmite de boulettes de viande que ta mère avait faite pour les fêtes. »

« Ma Shireli, tu étais tout pour moi, nous nous disions tout, sans nous juger l’un l’autre, les conversations que nous avions, je ne les aurai jamais avec personne d’autre. Tu étais tellement intelligente et sophistiquée, tu savais toujours dire exactement la bonne chose, et tu savais toujours me soutenir. Aussi belle que tu étais à l’extérieur, tu étais encore plus belle à l’intérieur », a-t-il poursuivi.

Ronit Galai Sankevitz, la professeure de piano de longue date de Shirel, a partagé un extrait de sa performance à la radio militaire, disant qu’elle avait commencé à travailler avec elle à seulement 8 ans.

« Une musicienne douée, débordante de musicalité, et un toucher divin sur les touches », a décrit Galai Sankevitz. « Elle a commencé ses leçons de piano avec moi à l’âge de 8 ans, et à travers la créativité des compositeurs géniaux, elle a exprimé son propre monde intérieur sensible et compatissant… Elle persévérait dans sa pratique jusqu’à son enrôlement, et même pendant les quelques pauses qu’elle avait à la maison, elle continuait à jouer et à s’entraîner – le piano lui procurait une grande joie. »

« Et moi – j’ai été bénie d’une élève talentueuse. Ses accolades vont me manquer, sa musique, sa beauté extérieure qui reflétait sa beauté intérieure », a-t-elle ajouté. « Peut-être que s’il y a un autre univers, meilleur que le nôtre, plus compatissant que le nôtre, Shirel y est en train de continuer à jouer du piano. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’est ensuivie, cliquez ici.

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