Israël en guerre - Jour 569

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L’administration Trump critiquée pour avoir laissé fuiter les plans d’une attaque au Yémen

Mike Waltz a inclus de manière inexplicable le rédacteur en chef de The Atlantic dans un groupe de messagerie cryptée pour planifier une campagne de bombardements contre les Houthis

De gauche à droite : Tulsi Gabbard, directrice du renseignement américain, à New Delhi, en Inde, le 17 mars 2025. (Bureau d'information du gouvernement indien), le vice-président américain JD Vance à Washington, le 10 mars 2025. (AP Photo/Mark Schiefelbein), le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth à Washington, le 21 mars 2025. (AP Photo/Mark Schiefelbein) ; le rédacteur en chef de The Atlantic Jeffrey Goldberg anime une discussion sur PBS, le 21 mars 2025. (Capture d'écran via YouTube)
De gauche à droite : Tulsi Gabbard, directrice du renseignement américain, à New Delhi, en Inde, le 17 mars 2025. (Bureau d'information du gouvernement indien), le vice-président américain JD Vance à Washington, le 10 mars 2025. (AP Photo/Mark Schiefelbein), le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth à Washington, le 21 mars 2025. (AP Photo/Mark Schiefelbein) ; le rédacteur en chef de The Atlantic Jeffrey Goldberg anime une discussion sur PBS, le 21 mars 2025. (Capture d'écran via YouTube)

L’administration Trump a permis par erreur à un journaliste d’accéder au plan de frappes américaines contre les Houthis au Yémen et à leur déroulé en temps réel le 15 mars, une invraisemblable faille de sécurité qui secoue la classe politique américaine, même si le camp républicain tente de minimiser l’affaire.

« Je ne sais rien de tout cela », a affirmé Donald Trump, interrogé lundi sur ces révélations qui secouent Washington.

Un peu plus tard, sa porte-parole, Karoline Leavitt, a assuré que le président américain « continuait d’avoir la plus grande confiance dans son équipe de sécurité nationale, y compris son conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz ».

« C’est l’une des fuites de renseignement militaire les plus stupéfiantes que j’ai lues depuis très, très longtemps », a dénoncé le chef de la minorité démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer, appelant à une « enquête complète ».

« Manifestement illégal »

« C’est manifestement illégal et incroyablement dangereux. Notre sécurité nationale est entre les mains de parfaits amateurs », a dénoncé la sénatrice démocrate Elizabeth Warren.

« Dites-moi que c’est une blague », a réagi Hillary Clinton, qui en 2016 avait été attaquée par le camp Trump pour avoir envoyé des courriers électroniques officiels via une messagerie privée non sécurisée quand elle était secrétaire d’Etat.

Le rédacteur en chef du prestigieux magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, a révélé lundi avoir reçu via la messagerie Signal le plan d’attaque des raids menés le 15 mars par les forces américaines contre les houthis au Yémen, deux heures avant que les frappes ne commencent.

Le rédacteur en chef de l’Atlantic, Jeffrey Goldberg, anime une discussion sur PBS, le 21 mars 2025. (Capture d’écran via YouTube)

La Maison Blanche a confirmé. « Il semble pour l’instant que la chaîne de messages dont fait état l’article soit authentique, et nous cherchons à savoir comment un numéro a été ajouté par erreur », a dit le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes.

« Vous parlez d’un soi-disant journaliste sournois et très discrédité qui a fait profession de colporter des canulars à maintes reprises », a déclaré à des journalistes le ministre de la Défense, Pete Hegseth.

« Personne n’a envoyé de plans de guerre et c’est tout ce que j’ai à dire à ce sujet », a-t-il ajouté.

« La responsabilité est essentielle à la culture militaire. Imaginez ce que pensent les militaires lorsqu’ils voient l’homme qui tient leur vie entre ses mains mentir, se dérober et fuir ses responsabilités », a réagi Jim Himes, membre démocrate de la Commission sur le renseignement de la Chambre des représentants.

Enquête en cours

L’embarras est notable côté républicain, mais le camp fait bloc et tente de minimiser l’affaire.

« Quelqu’un a déconné », a résumé le sénateur Tim Sheehy devant des journalistes.

« On m’a dit qu’une enquête était en cours pour déterminer » comment cela a pu arriver, « Je ne suis pas sûr que cela nécessite une attention particulière », a commenté le chef des républicains à la Chambre des représentants, Mike Johnson, d’après le New York Times.

Interrogé par le magazine The Hill sur le fait de savoir s’il fallait sanctionner Mike Waltz, qui serait à l’origine de la fuite d’après The Atlantic, il a répondu « non, bien sûr que non ».

De gauche à droite : L’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, s’adressant aux journalistes, devant la Maison Blanche, à Washington, le 4 février 2025. (Crédit : Andrew Caballero-Reynolds/AFP)

Jeffrey Goldberg explique que tout a commencé avec une prise de contact le 11 mars émanant de Mike Waltz, via l’application Signal.

Dans les jours qui suivent, il est invité à rejoindre un groupe de discussion où 18 responsables de très haut niveau discutent du projet d’attaque, dont, selon lui, le chef de la diplomatie, Marco Rubio, le patron de la CIA, John Ratcliffe, et le vice-président, JD Vance.

Ce dernier estime, selon des propos reproduits dans The Atlantic, que conduire les frappes serait une « erreur », car l’opération, en renforçant la sécurité du transport de marchandises en mer Rouge, bénéficierait surtout aux Européens.

Européens critiqués

« Si tu penses qu’il faut le faire, allons-y. C’est juste que je déteste venir au secours des Européens encore une fois », écrit JD Vance à l’intention du ministre de la Défense, selon le magazine. Lequel répond : « Je suis complètement d’accord, je déteste le comportement de profiteurs des Européens. C’est PATHETIQUE », mais il justifie néanmoins l’attaque pour « rouvrir les liaisons » maritimes.

« Je doute que quiconque soit tenu responsable des événements décrits par The Atlantic, à moins que Donald Trump lui-même ne soit mis sous pression. Je n’ai aucune confiance dans le fait que le ministère de la Justice poursuivra quiconque impliqué », a réagi l’ancien conseiller à la sécurité de Donald Trump John Bolton, devenu un virulent critique du président américain.

« Je n’ai pas les mots (…), ce n’est pas pour rien que nous avons des outils gouvernementaux de communication sécurisés, ils ne sont peut-être pas parfaits mais il n’y a rien de mieux on n’utilise pas des outils non officiels pour des affaires officielles, et encore plus quand c’est sensible ou classifié », a-t-il dit à CNN.

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