L’AP affirme qu’Israël permettra l’entrée de pneus à Gaza; « mensonge » dit Israël
Israël a bloqué l'entrée de pneus à Gaza après l'éruption des protestations à la frontière en mars 2018, faisant monter en flèche les prix des produits de base
Un responsable de l’Autorité palestinienne a déclaré mercredi qu’Israël avait promis d’autoriser une livraison de pneus dans la bande de Gaza, mais une source israélienne de sécurité a catégoriquement nié cette affirmation, la qualifiant de « mensongère ».
Israël a interdit l’entrée de pneus à Gaza peu après les manifestations hebdomadaires dans la région frontalière entre l’État juif et l’enclave côtière qui ont commencé fin mars 2018.
Les Palestiniens de Gaza ont souvent mis le feu aux pneus lors des manifestations pour nuire à la vision des soldats israéliens et d’autres membres du personnel de sécurité.
« Nous avons reçu des promesses de l’autre partie [Israël] selon lesquelles elle autorisera 43 conteneurs de pneus à entrer à Gaza dans la période à venir », a déclaré Musa Rahal, porte-parole du ministère des Transports de l’AP, au Times of Israel lors d’un entretien téléphonique.
Rahal a affirmé qu’Israël avait transmis les promesses par l’intermédiaire d’une commission mixte israélo-palestinienne chargée des questions liées aux transports.
Un responsable de la sécurité israélienne a cependant vivement contesté les dires de Rahal.
« C’est simplement un mensonge », a déclaré le responsable sous couvert de l’anonymat.
M. Rahal a déclaré que l’interdiction par Israël de l’entrée de pneus à Gaza a considérablement affecté leur coût.
« Il y a une pénurie de pneus à Gaza, ce qui a fait monter en flèche les prix, a-t-il dit. « Il n’y a aussi qu’une petite quantité de pneus de qualité. »
Dans un article publié par l’Associated Press en novembre 2018, Rushdi al-Khour, le chef de l’association des marchands de pièces détachées de Gaza, a déclaré que le coût d’une paire de pneus était passé de 120 $ à 300 $.
Le groupe terroriste du Hamas a juré que les manifestations dans la région frontalière se poursuivront jusqu’à ce qu’Israël lève ses restrictions à la circulation des biens et des personnes entrant et sortant de Gaza.
Des responsables israéliens ont déclaré que les restrictions à la liberté de mouvement visent à empêcher les groupes terroristes à Gaza d’avoir accès à des armes ou à des matériaux pour les fabriquer.