L’AP augmenterait les allocations de quatre terroristes palestiniens
Les terroristes palestiniens accusés d'avoir fait exploser l'Université hébraïque de Jérusalem en juillet 2002 verront leur allocation mensuelle de l'AP augmentée selon le PMW
Tandis que le cabinet de sécurité a voté, dimanche, le blocage d’une somme de 600 millions de shekels qui était destinée à l’Autorité palestinienne pour compenser les fonds versés aux terroristes et à leurs familles, l’année dernière, quatre terroristes palestiniens accusés d’avoir fait exploser l’Université hébraïque de Jérusalem en juillet 2002 verront leur allocation mensuelle de l’Autorité palestinienne augmentée, a révélé lundi Palestinian Media Watch (PMW).
PMW, qui est un organisme de surveillance basé en Israël qui observe les médias palestiniens pour y déceler toute rhétorique anti-israélienne et antisémite, a affirmé que Wael Qassem, Wassim Abbasi, Alla Aldin Abbasi et Muhammed Odeh recevront chacun une augmentation de 14,29 %, qui fera passer leur allocation mensuelle de 7 000 à 8 000 shekels.
PMW a indiqué qu’à ce jour, l’AP a versé à ces quatre terroristes la somme totale de 1 034 500 shekels, citant des documents officiels de l’Autorité Palestinienne.
Israël retient régulièrement une partie des fonds fiscaux collectés pour l’AP pour la sanctionner de ses allocations versées aux terroristes emprisonnés et aux familles de terroristes tués en commettant un attentat.
Le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz (Meretz) s’est abstenu lors de ce vote, ce dimanche matin, selon Kan.
Un haut responsable de l’AP, Hussein al-Sheikh, a ensuite dénoncé la décision d’Israël sur Twitter.
« Le gouvernement d’occupation [Israël] poursuit son piratage d’argent sur les fonds des Palestiniens et décide de déduire des centaines de millions de shekels pour ancrer davantage la politique de blocus financier », a écrit al-Sheikh.
La pratique de l’Autorité palestinienne consistant à verser des allocations au terrorisme a été mise au pilori par les critiques comme incitant au terrorisme.
Les dirigeants palestiniens ont longtemps défendu les paiements, les décrivant comme une forme de protection sociale et une compensation nécessaire pour les victimes du système de justice militaire israélien en Cisjordanie.
Les États-Unis font pression depuis plusieurs années sur Ramallah pour que soit mis fin à cette pratique. En 2018, le Congrès avait adopté une loi interdisant au gouvernement américain d’envoyer de l’aide à l’Autorité Palestinienne jusqu’à ce que cette pratique soit supprimée. L’affaire reste une pomme de discorde entre les deux parties.