Israël en guerre - Jour 587

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Lapid : il y a « beaucoup d’obstacles » avant la formation d’un gouvernement

Yesh Atid a entamé des négociations avec un nouveau venu dans l'alliance anti-Netanyahu, le parti Yamina, du chef de file de la droite radicale Naftali Bennett

De gauche à droite : le leader du parti Yesh Atid, Yair Lapid. (Crédit : Miriam Alster/Flash90); le dirigeant du parti Yamina, Naftali Bennett et le responsable de Tikva Hadasha, Gideon Saar.( Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
De gauche à droite : le leader du parti Yesh Atid, Yair Lapid. (Crédit : Miriam Alster/Flash90); le dirigeant du parti Yamina, Naftali Bennett et le responsable de Tikva Hadasha, Gideon Saar.( Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le chef de l’opposition israélienne et chef du parti centriste Yesh Atid Yaïr Lapid, a indiqué lundi qu’il y avait encore « beaucoup d’obstacles » avant la formation d’un gouvernement d’union susceptible de faire tomber Benjamin Netanyahu, au pouvoir depuis plus d’une décennie, mais a tout de même fait part de son optimisme.

« Il y a encore beaucoup d’obstacles sur la voie de la formation du nouveau gouvernement. C’est peut-être une bonne chose, car nous devrons les surmonter ensemble. C’est notre premier test, de voir si nous pouvons trouver des compromis intelligents dans les jours qui viennent pour atteindre un but plus important », a-t-il déclaré lors d’une réunion de son parti centriste au Parlement à Jérusalem.

Lapid a été chargé par le président Reuven Rivlin début mai de dégager avant mercredi 23h59 locales, une majorité de coalition pour sortir Israël de deux ans de crise politique.

« Dans une semaine, l’Etat d’Israël peut être dans une nouvelle ère », a soutenu le dirigeant centriste, ex journaliste vedette d’Israël.

Le leader de Yesh Atid, Yair Lapid, durant une conférence de presse à Tel Aviv, le 6 mai 2021. (Crédit : Avshalom Sassoni/FLASH90)

« Tout à coup, ce sera plus calme, les ministres iront travailler sans inciter [à la haine}, sans mentir, sans essayer d’instiller la peur en permanence », a-t-il dit.

Sa formation a entamé dès dimanche soir des négociations avec un nouveau venu dans l’alliance anti-Netanyahu, le parti Yamina, du chef de file de la droite radicale Naftali Bennett.

Pour former sa « coalition du changement », selon l’expression consacrée par les adversaires du Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahu, Lapid doit donc désormais trouver encore quatre voix, probablement chez les partis arabes israéliens, qui ne se sont cependant pas clairement positionnés.

Lapid a condamné le discours prononcé dimanche par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans lequel il s’est emporté contre le gouvernement émergent qui l’écarterait du pouvoir.

« Si vous voulez savoir pourquoi nous devons changer le leadership en Israël, allez écouter le discours de Netanyahu. C’était un discours dangereux et déséquilibré de [la bouche de] quelqu’un qui n’a plus de limites. Sa faiblesse nous affaiblit tous. »

« C’est exactement la raison pour laquelle nous devons former le gouvernement que nous essayons de former. Un gouvernement composé de personnes de droite, de gauche et du centre qui disent au public israélien : nous savons comment travailler ensemble et nous ne nous détestons pas », a déclaré Lapid.

Des responsables du parti Yamina de Naftali Bennett ont affirmé que les divergences entre les partis appelés à rejoindre le « gouvernement du changement » peuvent être résolues.

Naftali Bennett (à gauche), alors ministre de l’Éducation, et Yair Lapid, président de Yesh Atid, lors d’une cérémonie à Netiv Haavot, dans l’implantation d’Elazar en Cisjordanie, le 23 juillet 2017. (Gershon Elinson/Flash90)

« Il n’y a pas de désaccords irréconciliables vis-à-vis des autres partis de la coalition », a dit un responsable anonyme de Yamina à la Douzième chaîne.

Le leader du parti Tikva Hadasha Gideon Saar a déclaré qu’il n’est toujours pas certain qu’un gouvernement écartant le Premier ministre Benjamin Netanyahu du pouvoir soit formé, tout en apportant son soutien à la coalition proposée par le bloc dit du changement.

« Même maintenant – il n’est pas certain qu’un gouvernement puisse se former, mais nous faisons et continuerons à faire tout ce que nous pouvons pour qu’il soit établi », a déclaré Saar.

Ancien ministre du Likud, Saar a affirmé avoir refusé l’offre de Netanyahu de devenir Premier ministre dans le cadre d’un accord de rotation à trois, car cela maintiendrait le titulaire du poste au pouvoir, à tous les égards, à l’exception du titre.

Le politicien israélien Gideon Saar pendant une conférence à Jérusalem, le 7 mars 2021. (Crédit : AP Photo/Sebastian Scheiner)

Il a promis de défendre ses valeurs de droite dans le nouveau gouvernement, s’il est créé.

« Nous ne permettrons pas qu’il soit fait du mal à la Terre d’Israël, tout comme nous ne permettrons pas qu’il soit fait du mal à la démocratie », a dit Saar.

Le parti Kakhol lavan a de son côté réitéré son soutien à un gouvernement du bloc dit du changement après que le leader d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a remis en question l’engagement du parti dans la coalition émergente.

« Nous sommes engagés dans un gouvernement de changement et nous pensons qu’il sera formé dans les prochaines heures », a assuré lundi le parti de Benny Gantz. « Nous recommandons à chacun de mener les négociations à huis clos et de ne pas faire de déclarations inutiles. »

Gantz et Liberman se disputent le portefeuille de l’Agriculture.

Le président d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, en visite dans la ville d’Ashdod, dans le sud d’Israël, après les affrontements qui ont éclaté entre la police et des Juifs ultra-orthodoxes à propos des violations du confinement, le 12 janvier 2021. (Flash90)

Gantz avait indiqué qu’il y avait des « écarts » entre les partis dans les pourparlers de coalition du « bloc du changement », exprimant l’espoir que les problèmes seraient résolus.

« Il y a des écarts et des désaccords qui doivent être résolus », a concédé Gantz, notant que son parti, qui compte huit sièges, est plus important que les autres factions qui doivent rejoindre la coalition.

« Naftali Bennett vient de la droite (…) mais nous a permis d’opérer le changement que nous voulions, ce qui le rend apte à devenir le prochain Premier ministre », a encore déclaré lundi le centriste Benny Gantz.

« Si cela dépendait de mes ambitions personnelles, il n’y aurait pas de ‘changement de gouvernement' », a dit Gantz. « J’ai renoncé au poste de Premier ministre. J’aurais pu être Premier ministre dans le gouvernement actuel. Si j’avais accepté [l’offre de Netanyahu] d’être le premier dans la rotation pour les deux ans et demi à venir – j’aurais été Premier ministre. »

Gantz revendique le portefeuille de l’Agriculture et la présence d’un membre du parti Kakhol lavan au sein de la commission des nominations judiciaires.

Liberman, a accusé Gantz de chercher un prétexte pour saper le « bloc du changement » en réclamant le portefeuille de l’agriculture.

« Je me demande si sa guerre sainte pour le portefeuille de l’Agriculture n’est pas un prétexte pour démanteler le bloc du changement », a demandé Liberman lors d’une réunion de la faction Yisrael Beytenu à la Knesset.

Le ministère de l’Agriculture aurait été promis au parti de Liberman lors des négociations de coalition. Liberman affirme qu’il n’y a pas lieu de négocier.

Le ministre adjoint de la Santé, Yaakov Litzman, du parti Yahadout HaTorah, arrive pour la réunion hebdomadaire du cabinet au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 2 juin 2019. (Yonatan Sindel/Flash90)

Yaakov Litzman, député du parti Yahadout HaTorah, a lui appelé les législateurs de Yamina et de Tikva Hadasha à ne pas former un gouvernement avec Yesh Atid.

« Ne répétez pas l’erreur commise avec Lapid », a-t-il dit, les invitant à former plutôt un gouvernement de droite, vraisemblablement avec le Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Litzman a été formellement accusé le 27 mai d’obstruction à la justice et d’abus de confiance.

Si d’ici mercredi en fin de soirée le camp anti-Netanyahu ne parvient pas à former un gouvernement, 61 députés pourront demander au président de charger à nouveau un parlementaire pour le faire.

Ou, le scénario le plus redouté par les électeurs déjà appelés à voter quatre fois en deux ans : un retour aux urnes.

L’AFP a contribué à cet article.

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