L’Arabie saoudite appelle au respect de la « souveraineté » et de « l’intégrité » du Liban
Ryad "suit avec une grande préoccupation les développements en cours en République du Liban", a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères

L’Arabie saoudite a appelé lundi au respect de la « souveraineté et de l’intégrité territoriale » du Liban, exprimant sa « grande préoccupation » face à l’intensification du conflit entre le groupe terroriste libanais pro-Iran Hezbollah et Israël.
« Le Royaume appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités quant à la protection de la paix et de la sécurité régionales afin de préserver la région et sa population des dangers et des tragédies des guerres », a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Ryad « suit avec une grande préoccupation les développements en cours en République du Liban », a-t-il ajouté.
En janvier 2022, le ministre libanais des Affaires étrangères, qui n’a pas changé depuis, avait déclaré que son pays ne désarmerait pas le groupe terroriste chiite du Hezbollah financé par l’Iran, l’une des 10 mesures de confiance réclamées à Beyrouth par plusieurs nations du Golfe, dont l’Arabie saoudite.
Les mesures de confiance comprenaient la mise en œuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui appelle au désarmement de toutes les milices au Liban. D’importantes réformes anti-corruption devraient également être mises en œuvre, et toutes les attaques verbales ou physiques contre les pays du Golfe devraient cesser.
« Je ne vais pas remettre les armes du Hezbollah ni mettre fin à l’existence du Hezbollah. C’est hors de question au Liban », avait alors affirmé Abdallah Bouhabib à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, qualifiant le groupe terroriste de « parti libanais par excellence ».
Bouhabib faisait cette remarque avant un départ pour le Koweït afin de répondre à la liste des suggestions politiques faites au pays du Cèdre par les pays du Golfe dans le but de mettre fin à l’impasse dans laquelle se trouvent les deux parties.
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Les relations entre le Liban, extrêmement appauvri, et les riches États du Golfe sont à leur plus bas niveau depuis des décennies, – une crise notamment déclenchée lorsqu’un politicien libanais avait critiqué la guerre menée par l’Arabie saoudite contre les rebelles Houthis soutenus par l’Iran au Yémen.
Suite aux commentaires du ministre de l’Information, George Kordahi, l’Arabie saoudite avait rappelé son ambassadeur à Beyrouth et interdit toutes les importations en provenance du Liban, affectant des centaines d’entreprises et interrompant les flux de devises étrangères vers le Liban pour des centaines de millions.
Plusieurs pays arabes lui avaient ensuite emboîté le pas. L’Arabie saoudite, qui considère aussi le Hezbollah comme un groupe terroriste, dénonçait alors l’influence croissante de l’Iran dans la région, y compris au Liban, autrefois allié traditionnel du royaume conservateur et grand bénéficiaire de son aide financière.