La défense américaine prévoit d’investir 600$ M dans les missiles israéliens
La version du projet de loi de la Chambre du National Defense Authorization Act inclut des dispositions soutenues par l'AIPAC
WASHINGTON – Un certain nombre des mesures qui concernent Israël ont été rattachées au projet de loi sur les dépenses de défense approuvé à la Chambre des représentants américaine, qui inclut 600 millions de dollars pour la coopération sur la défense antimissile.
L’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) a salué jeudi la stipulation sur la défense antimissile du National Defense Authorization Act, le projet de loi qui définit les politiques de dépenses pour la défense américaine.
Cette dépense « aidera Israël à défendre ses citoyens contre les menaces des roquettes et des missiles et à contribuer à la défense antimissile de l’Amérique », a déclaré l’AIPAC un jour après que la Chambre ait approuvé l’acte.
Sur les 600 millions de dollars, 269 millions de dollars iront à la recherche et au développement global, 62 millions de dollars iront au financement du programme antimissile de courte portée, Dôme de fer, et 270 millions de dollars iront au financement des programmes antimissiles de plus longue portée Arrow et Fronde de David.
La Chambre a également approuvé un amendement au projet de loi, proposé par les représentants Brian Higgins, D-New York, et Barry Loudermilk, R-Géorgie, qui autorise la fourniture d’une assistance à Israël pour protéger les champs de gaz qu’il développe dans l’est méditerranéen.
Un autre amendement, rédigé par le représentant Peter Roskam, R-Illinois, a été approuvé. Il stipule qu’il faudrait que le président fasse un rapport au Congrès sur l’aide que les États-Unis apportent à Israël afin d’améliorer sa capacité à se protéger contre les menaces existentielles, « y compris le[s menaces] nucléaires et les installations de missiles balistiques en Iran ».
Le sort du projet de loi n’est pas encore clair. La version de la Chambre des représentants devra correspondre à la version du projet de loi qui sortira du Sénat, qui commencera à examiner le projet de loi cette semaine. La Maison Blanche a menacé d’opposer son veto au projet de loi si certaines dispositions de la Chambre restent liées à la diminution du budget de la défense pour la guerre et du Conseil national de sécurité du président.
Par ailleurs, le 13 mai, un groupe de représentants bipartisans de quatre membres de la Chambre a présenté une résolution non contraignante demandant la conclusion d’un accord entre Israël et les Etats-Unis pour étendre le programme d’assistance de la défense.
La résolution, présentée par les représentants Kay Granger, R-Texas, et Nita Lowey, D-New York, les représentants républicain et démocrate de la sous commission sur les crédits des opérations étrangères de la Chambre, et les représentants Ileana Ros-Lehtinen, R-Florida, et Ted Deutch, D-Florida, les représentants républicain et démocrate de la sous commission du Moyen-Orient, a appelé à « l’examen rapide et à la finalisation d’un protocole nouveau, robuste, et à long terme d’un accord sur l’assistance militaire pour Israël entre le gouvernement des Etats-Unis et le gouvernement d’Israël ».
L’administration Obama et le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont en train de négocier l’extension de l’arrangement actuel, qui expire en 2018 et qui attribue à Israël environ 3 milliards de dollars par an pour l’aide à la défense. Les responsables de l’administration Obama affirment que cette aide sera augmentée.
Un point d’achoppement serait l’insistance de l’administration Obama d’inclure dans l’accord du budget l’aide à la défense de la coopération de défense antimissiles, qui jusqu’à présent était considérée séparément. Israël préfère garder cette partie hors de l’accord sur le budget de sorte qu’il puisse demander des augmentations ad hoc, en cas de besoin.
Le représentant Steve Israël, D-New York, a obtenu l’inclusion d’un amendement dans un projet de loi distinct qui doit être examiné par la Chambre complète, le Defense Appropriations Act, qui exige des corps de la défense et des renseignements de révéler au Congrès le nombre d’autorisations de sécurité qu’ils ont refusé et de nommer les pays lorsque ceux-ci sont cités comme étant la raison du refus.
L’intérêt d’Israël dans cette stipulation découle du refus de la Marine, l’an dernier, d’une habilitation de sécurité à un dentiste de New York qui traite des marins participant à un programme de sous-marin nucléaire. La Marine, qui est revenu sur sa décision cette année, avait justifié sa décision en citant les communications de Gershon Pincus avec sa famille proche en Israël comme un motif de refus.
Les avocats qui se spécialisent dans les refus d’habilitation de sécurité disent que les Musulmans sont beaucoup plus susceptibles que les Juifs de se voir refuser une habilitation de sécurité, y compris ceux dont les familles vivent dans les pays alliés des Etats-Unis.