Le Canada promet des visas temporaires à 5 000 Gazaouis, des parents de ses citoyens
Préparant une initiative qui se concrétisera quand les Palestiniens pourront quitter la bande, le ministère de l'Intérieur a revu sa proposition originale qui portait sur 1 000 visas, au vu de l'intérêt suscité par son programme
Le Canada a annoncé, lundi, qu’il accordera des visas temporaires à 5 000 résidents de Gaza dans le cadre d’un programme spécial destiné aux proches de citoyens canadiens qui vivent actuellement dans l’enclave palestinienne déchirée par le guerre – un programme qui pourra s’appliquer quand ils seront autorisés à quitter la bande.
Ce chiffre est nettement supérieur aux 1 000 visas de résidence temporaire qui avaient été alloués dans le cadre d’un programme spécial à destination de Gaza qui avait été annoncé au mois de décembre, a fait savoir le ministère canadien de l’immigration, qui a ajouté que de nombreuses personnes avaient fait part de leur intérêt pour ce plan.
« Alors que les déplacements hors de Gaza ne sont pas possibles actuellement, la situation peut changer à n’importe quel moment. Avec cette augmentation, nous serons prêts à aider un plus grand nombre de gens en fonction de l’évolution de la situation », a commenté Marc Miller, le ministre de l’Immigration du Canada.
Le ministre avait précédemment noté que quitter la bande était extrêmement difficile et dépendait de l’approbation d’Israël.
Le Canada a fait connaître les noms des résidents de Gaza qui ont passé la procédure d’examen préliminaire aux autorités locales pour faciliter leur sortie, a continué Miller. Israël et l’Égypte jouent un rôle important dans les efforts livrés par le Canada pour réunir les familles dans le cadre du programme, a-t-il affirmé.
Ni Israël, ni l’Égypte n’ont réagi à cette annonce pour le moment.
Un porte-parole de Miller a indiqué que 448 Gazaouis avaient reçu un visa temporaire, notamment 254 par le biais d’une politique publique et que 41 étaient arrivés au Canada jusqu’à présent.
Ces visas temporaires sont valables pendant trois ans après l’entrée dans le pays, selon le site du gouvernement canadien.
La guerre à Gaza avait éclaté le 7 octobre – lorsque 3 000 terroristes, placés sous l’autorité du Hamas, avaient franchi la frontière séparant la bande et Israël et qu’ils avaient mené une attaque brutale dans le sud du pays, semant la dévastation. Près de 1 200 personnes avaient été tuées et 252 personnes avaient été kidnappées et prises en otage à Gaza – des civils en majorité. Les hommes armés s’étaient livrés à des atrocités, à des actes de torture et ils avaient perpétré des violences sexuelles à grande échelle.
En riposte, Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages – une campagne qui est encore en cours.
Le ministère de la Santé, qui est placé sous l’autorité du Hamas, à Gaza, a indiqué qu’environ 36 000 personnes avaient été tuées au sein de l’enclave à l’occasion de l’incursion israélienne – – même si seulement 24 000 corps ont été identifiés dans les hôpitaux jusqu’à présent -au sein de l’enclave à l’occasion de la campagne militaire israélienne. Ce bilan humain, qui est invérifiable, comprend les 15 000 terroristes environ qu’Israël affirme avoir abattus dans le cadre de la guerre. L’armée a aussi fait savoir qu’elle avait tué un millier de terroristes sur le sol israélien, le 7 octobre.
Selon les estimations, 1,7 million de personnes – soit plus de 75% de la population de Gaza – ont été déplacées, a fait savoir l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens, l’UNRWA.
288 soldats seraient tombés au champ d’honneur au sein de l’enclave côtière et au cours des opérations menées le long de la frontière, ainsi qu’un contractant civil qui travaillait pour le ministère de la Défense.