Le capitaine Elhanan Kalmanson, 41 ans, le père de famille qui a sauvé des dizaines de vies
Il a été tué en combattant les terroristes du Hamas au kibboutz Beeri, le 7 octobre
Le capitaine réserviste Elhanan Meir Kalmanson, 41 ans, officier dans la Division de Judée-Samarie, originaire de l’implantation d’Otniel, en Cisjordanie, est mort le 8 octobre alors qu’il luttait contre des hommes armés du Hamas au kibboutz Beeri.
Le 7 octobre, Elhanan et son frère, Menahem, avaient appris l’invasion par les terroristes du sud d’Israël et ils étaient partis pour la ligne de front avant même d’être rappelés pour le devoir de réserve. Ils avaient affronté les terroristes de Beeri pendant des heures, ce jour-là, aidant à évacuer des dizaines de survivants. Leur neveu, Itiel, s’était joint à eux ultérieurement.
Le jour suivant, alors qu’ils s’attaquaient aux terroristes qui se trouvaient encore à Beeri, ils étaient entrés dans une dernière habitation et un groupe d’hommes armés leur avait tendu une embuscade. Elhanan avait été abattu par arme à feu.
Il a été inhumé le 12 octobre à Otniel. Il laisse derrière lui son épouse, Shlomit, cinq enfants, Shai, Tal, Mevaser, Keren et Hod, ainsi que ses parents, Benny et Yochi, et une fratrie.
Le groupe dont il avait pris la tête dans la bataille, le 7 octobre – un groupe qui a finalement été surnommé « l’équipe d’Elhanan »- a reçu le Prix Israël pour « son héroïsme civil ».
Itiel, qui avait rejoint ses oncles à Beeri, ce jour-là, a déclaré à Globes que les combats « étaient démentiels – des volées d’obus de la part de nos tanks, leurs missiles anti-tanks, les roquettes qui s’abattaient, les hélicoptères d’attaque qui frappaient, les grenades… D’habitude, on éradique d’abord la menace avant d’évacuer mais Elhanan était un gars de la sécurité, il avait beaucoup d’expérience et il avait écrit des guides de formation au combat pour les équipes de sécurité locales. Il avait immédiatement compris que la situation était différente et qu’on ne pouvait pas attendre la fin des combats ».
Au mois de février, le premier enfant d’Itiel – un fils – est né. Il a hérité du prénom de son grand-oncle parti trop tôt. Ce dernier aura eu « une vie entière d’activités, de dévouement parce qu’il avait le sens du devoir, parce qu’il était toujours inquiet pour la sécurité et pour la vie du peuple d’Israël sur sa Terre. J’ai eu le privilège d’apprendre tant de choses à ses côtés pendant les 23 ans où j’ai été son neveu et au cours des dernières heures de sa vie où je me suis trouvé à ses côtés », a dit Itiel lors de la circoncision. « Il était avant tout un oncle adoré mais également une personnalité nationale et historique incroyable ».
שמח לעדכן על זוכי פרס ישראל לתקומה וגבורה אזרחית- "צוות אלחנן".
מנחם, אחיו אלחנן הי"ד, ואחיינם איתיאל זוהר יצאו מביתם בעתניאל, בשמחת תורה, להציל חיים של תושבי הישובים בעוטף עזה. על אף שאמרו להם שהם לא נצרכים, הם הגיעו לקיבוץ בארי ונכנסו פעם אחר פעם אחר פעם במשך שעות ארוכות לתוך… pic.twitter.com/PcoNJbSGJH
— יואב קיש Yoav Kisch (@YoavKisch) March 19, 2024
Plusieurs semaines après sa mort, son cousin, le lieutenant Pedayah Mark, a été tué au combat dans la bande de Gaza. Le père de Pedayah, l’oncle d’Elhanan, avait perdu la vie dans un attentat terroriste en 2016.
Elhanan, qui travaillait pour l’agence du Mossad, était aussi chef de la sécurité au sein de l’implantation d’Otniel.
« Tous ceux qui connaissaient Elhanan, ne serait-ce qu’un petit peu, savaient que c’était ce qu’il y avait de plus naturel chez lui, qu’à chaque fois qu’on avait besoin d’aide, de dévouement, de leadership, de réflexion, de bravoure, partout où c’était nécessaire – Elhanan était là », a commenté son père, Benny, lors de ses funérailles, selon le journal Makor Rishon.
« Dans notre famille », a-t-il ajouté, « nous rions de tout – tout le monde le sait. Je m’excuse donc de devoir dire, après avoir constaté tout le dévouement de ceux qui ont organisé ces funérailles, qu’Elhanan les aurait certainement organisées beaucoup mieux ».
Lors de la cérémonie, son épouse Shlomit a raconté « vingt ans de vie, de défis, de fêtes, de conversations, de larmes partagées ». Seulement deux semaines auparavant, a-t-elle déclaré, le couple venait de fêter son vingtième anniversaire : « Il y a deux semaines, 20 ans, ça paraissait beaucoup. Cela paraît si dérisoire aujourd’hui », a-t-elle ajouté.
« Je voulais être avec toi pour l’éternité », a-t-elle ajouté. « Nous imaginions comment nous allions vieillir ensemble, ce que nous allions faire au fil des années. Nous avions tant de projets pour nos longues vies… Tu étais mon roc. Tu savais toujours et tout de suite ce dont j’avais besoin, indépendamment de la situation. Tu aimais tellement les enfants, tu étais tellement fier d’eux… Pour toi, la famille était la plus grande valeur de toutes ».