Israël en guerre - Jour 646

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Le chef du CGRI, Hossein Salami, tué dans des frappes aériennes israéliennes

Arrivé au pouvoir en 2019, le général avait déjà menacé les États-Unis et Israël, notamment en appelant à "l'anéantissement, l'élimination et l'effondrement du régime sioniste"

Le chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien Hossein Salami, à Téhéran, le 15 mai 2025. (Crédit : AFP)
Le chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien Hossein Salami, à Téhéran, le 15 mai 2025. (Crédit : AFP)

Le chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien, Hossein Salami, tué vendredi par une frappe israélienne à Téhéran, était un haut gradé proche du guide suprême iranien, connu pour ses diatribes contre Israël et l’Occident.

« Si vous commettez la moindre erreur, nous ouvrirons les portes de l’enfer pour vous », avait-il encore mis en garde le mois dernier en cas d’attaque d’Israël ou des États-Unis.

Né en 1960 dans le centre de l’Iran, Salami, barbe blanche et crâne dégarni, apparaissait régulièrement à la télévision dans des discours enflammés, relayant les diatribes que lancent régulièrement les responsables iraniens contre Israël.

La télévision d’État iranienne l’avait mis en scène, ordonnant à ses forces de lancer l’opération contre Israël lors de l’attaque iranienne de drones et de missiles lancée  dans la nuit du 13 avril 2024 contre le territoire israélien, la première de ce type menée par la République islamique contre son ennemi juré.

Après que les États-Unis ont tué le puissant chef de la Force Qods des Gardiens de la révolution, Qassem Soleimani, lors d’une frappe de drone près de l’aéroport de Bagdad en 2020, Salami a menacé de riposter contre les commandants américains et israéliens. La Force Qods, ou Force de Jérusalem, est une branche d’élite des Gardiens de la révolution qui supervise les opérations à l’étranger.

Cinq jours plus tard, l’Iran lançait des missiles balistiques sur deux bases irakiennes abritant des troupes américaines, faisant plusieurs blessés mais aucun mort parmi les soldats.

Après la mort de Soleimani, Salami a déclaré que les États-Unis et Israël devaient savoir que « s’ils menaçaient nos commandants, aucun de leurs commandants ne trouverait de refuge » où vivre.

En 2018, il avait également assuré que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, devrait « s’entraîner à nager dans la mer Méditerranée » car il pourrait être forcé à s’enfuir de son pays.

Dans un discours prononcé en 2016, il avait déclaré qu’il existait un « terrain fertile » pour « l’anéantissement, l’élimination et l’effondrement du régime sioniste ». Il avait également menacé les États-Unis.

Israël et l’Iran se livrent une guerre secrète depuis des années, mais l’année dernière, les deux pays se sont attaqués directement.

La rhétorique anti-Israël prévaut depuis la révolution islamique de 1979 en Iran qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, contre lequel Téhéran soutient une série de groupes terroristes palestiniens, dont le Hamas.

Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei (à droite), arrivant à une cérémonie de remise des diplômes des officiers du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien, tandis que le commandant adjoint du CGRI, Hossein Salami (2ᵉ à droite), les anciens commandants du CGRI Mohsen Rezaei (2ᵉ à gauche) et Yahya Rahim Safavi le saluant, à Téhéran, en Iran, le 20 mai 2015. (Crédit : site officiel du Bureau du Guide suprême iranien via AP)

La Garde révolutionnaire iranienne a été créée après la révolution islamique de 1979. Depuis sa création, elle est passée d’une force paramilitaire chargée de la sécurité intérieure à une force transnationale qui vient en aide aux alliés de Téhéran au Moyen-Orient, de la Syrie au Liban en passant par l’Irak.

Elle opère parallèlement aux forces armées existantes du pays. Elle contrôle l’arsenal de missiles balistiques de l’Iran, qu’elle a utilisé à deux reprises pour attaquer Israël pendant la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Combattant lors de la guerre entre l’Iran et l’Irak (1980-1988), Salami s’était engagé avec le CGRI au début du conflit. Il y passera l’essentiel de sa carrière.

Salami, qui était visé par des sanctions américaines, a brièvement dirigé l’aviation du CGRI.

Nommé numéro deux du CGRI en 2010, il en est devenu le numéro un en 2019, au moment où le pouvoir iranien entreprenait de grands changements au sein de l’organisation.

Ce rôle stratégique avait ouvert à Salami un siège au Conseil suprême de sécurité nationale, dirigé par le président Massoud Pezeshkian.

Le général Hossein Salami, commandant du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien, s’adressant à la foule lors d’un rassemblement devant l’ancienne ambassade américaine commémorant l’anniversaire de sa prise en 1979, à Téhéran, en Iran, le 4 novembre 2021. (Crédit : Vahid Salemi/AP)

La fonction de cet organisme est de rapporter directement au guide suprême les questions militaires, de sécurité et de politique étrangère.

Le CGRI compte, selon l’Institut international pour les études stratégiques (IISS), environ 125 000 membres placés sous l’autorité directe du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Aucun chiffre officiel n’est disponible concernant leurs effectifs.

À la différence de l’armée nationale, ils n’ont pas pour rôle premier d’assurer la protection du territoire iranien, mais celle de « la Révolution et de ses acquis », selon la Constitution.

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