Le Croissant-Rouge palestinien accuse Israël d’avoir utilisé « un camion d’aide » pour sauver des otages
"Cela met en danger la sécurité des équipes humanitaires", a indiqué le Croissant-Rouge ; l'armée israélienne a qualifié de "mensonges" ces allégations
Le Croissant-Rouge palestinien a accusé lundi l’armée israélienne « d’avoir utilisé » samedi « un camion d’aide humanitaire » pour s’infiltrer dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, lors d’une opération ayant débouché sur la libération de quatre otages israéliens.
« Les forces d’occupation ont trompé les gens en se dissimulant sous la protection d’une aide dont les civils ont un besoin éperdu », poursuit le communiqué. « Cela met en danger la sécurité des équipes humanitaires », indique le Croissant-Rouge, car un tel précédent soulève le risque que les travailleurs humanitaires soient désormais perçus avec suspicion, a déclaré Nebal Farsakh, porte-parole du Croissant-Rouge à l’AFP.
Interrogé par l’AFP sur ces accusations, l’armée israélienne a renvoyé à un message publié sur X le 8 juin par un porte-parole qualifiant de « mensonges » des allégations selon lesquelles les soldats israéliens venus libérer les otages étaient entrés dans Nousseirat à bord de camions d’aide humanitaire.
Pris en otages par le Hamas le 7 octobre au festival électro de Nova et détenus dans la bande de Gaza depuis lors, Almog Meir Jan (22 ans), Noa Argamani (26 ans), Andrey Kozlov (27 ans) et Shlomi Ziv (41 ans) ont été sauvés samedi lors d’une opération militaire dans un camp de réfugiés, déclenchant des scènes de joie dans tout Israël. Il resterait encore 116 otages à Gaza. Tous ne sont pas en vie.
En janvier, des agents des forces spéciales israéliennes déguisés en personnel hospitalier avaient abattu trois Palestiniens à l’intérieur de l’hôpital Avicenne de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, l’armée affirmant qu’ils appartenaient à une « cellule terroriste du Hamas ».