Le fascisme appartient à l’Histoire, selon la cheffe de l’extrême-droite italienne
Giorgia Meloni et son parti sont les héritiers du MSI, un parti néofasciste créé après la Seconde Guerre mondiale et son emblème est strictement identique à celui de l'ancien FN

Le fascisme appartient à l’Histoire, a affirmé mercredi Giorgia Meloni, cheffe du parti d’extrême droite italien Fratelli d’Italia (FDI), en tête dans les intentions de vote pour les législatives de septembre, dans un message destiné à rassurer à l’international.
« Il y a plusieurs décennies que la droite italienne a relégué le fascisme à l’Histoire, en condamnant sans ambiguïté la privation de démocratie et les infâmes lois anti-juives », a-t-elle déclaré dans une vidéo enregistrée en anglais, français et espagnol.
« Depuis plusieurs jours, je lis des articles dans la presse internationale sur les prochaines élections qui donneront à l’Italie un nouveau gouvernement, dans lequel je suis décrite comme un danger pour la démocratie, pour la stabilité italienne, européenne et internationale », ajoute Giorgia Meloni, 45 ans.
« J’ai lu que la victoire de Fratelli d’Italia aux élections de septembre conduirait à un désastre, à un tournant autoritaire, à la sortie de l’Italie de l’euro et à d’autres absurdités de ce genre », a-t-elle également dénoncé.
Giorgia Meloni et son parti, fondé en 2012, sont les héritiers du Mouvement social italien (MSI), parti néofasciste créé après la Seconde Guerre mondiale. Repris du MSI, l’emblème de FDI est la flamme tricolore vert-blanc-rouge, au dessin strictement identique à celui de l’ancien Front national en France.

FDI a créé une alliance électorale avec Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi et la Ligue anti-immigration de Matteo Salvini.
Aux termes de leur accord, le leader du parti qui prendra le plus de voix désignera le prochain chef du gouvernement italien et Giorgia Meloni a confirmé cette semaine que ce poste était bien son objectif.
« Notre idée de l’Europe est celle d’une entité politique capable de représenter une réelle valeur ajoutée pour ses citoyens, avec moins de bureaucratie et plus de capacité à influencer les grandes questions », précise Giorgia Meloni.
Ses principaux alliés en Europe sont le parti d’extrême droite espagnol Vox, et le polonais Droit et Justice qui forment avec le FDI le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE) au sein du Parlement européen.