Le FSJU organise des ateliers de théâtre pour aider les enfants touchés par la guerre
Ces ateliers ont notamment été animés par Steve Suissa, metteur en scène franco-israélien qui veut donner aux enfants israéliens « le courage d'être soi »
Le théâtre pour réparer les traumatismes de la guerre. C’est la proposition que porte l’acteur, metteur en scène, producteur et réalisateur franco-israélien Steve Suissa en partenariat avec le Fonds social juif unifié (FSJU) pour aider les enfants du nord et du sud d’Israël, ainsi que les enfants de familles déplacées par le conflit, tous particulièrement touchés par la guerre, à se reconstruire.
Ces ateliers de théâtre sont destinés à « des enfants qui sont à Sderot depuis une dizaine d’années et qui sont encore plus traumatisés depuis un an, à des enfants du Nord qui ont envie, qui ont besoin et qui n’ont pas les moyens de faire des colos, à des enfants qui ont été expatriés dans le milieu du pays », a expliqué Steve Suissa sur le plateau de i24News dimanche 5 janvier.
Ces ateliers, que Steve Suissa décrit comme de « l’art-thérapie », ont pour but de permettre aux enfants « d’avoir confiance en eux, de trouver de nouvelles formes de courage », mais aussi « d’avoir le courage d’être soi ».
« Je pense que l’art et la culture peuvent réparer, peuvent changer le monde, peuvent nous faire voyager », a-t-il déclaré.
« On se retrouve face à des enfants qui n’ont pas forcément envie de voir des psychologues, qui n’ont plus forcément envie de voir des psychiatres, qui ont juste envie de se connaître les uns les autres sans les cases qu’on leur a mis dans leurs familles », a-t-il ajouté, précisant que les ateliers rassemblaient des enfants « russes, druzes, yéménites, arabes israéliens, et israéliens ».
Baptisé « On jouera encore », en référence au « On dansera encore » utilisé comme symbole de résilience après le massacre du 7 octobre 2023 sur le site du festival de musique Supernova par des terroristes du Hamas, le projet offre aux enfants qui y prennent part la possibilité de chanter, réciter des textes, jouer le passage d’une pièce ou improviser une scénette.
« On jouera encore » est un projet imaginé par la directrice du FSJU Israël, Myriam Fedida, à la suite de ses rencontres avec les survivants du 7 octobre, leurs familles, les frères, sœurs, pères, mères, et petits-enfants d’otages.
Sur i24News, un jeune garçon ayant participé à un atelier du programme du FSJU, Sela Trachtman, a expliqué que cela lui avait permis de « parler à des gens que je ne connais pas ». Avec ce programme, il a pu « échanger nos expériences avec des enfants de tout le pays, des enfants qu’on a pas l’habitude de fréquenter ». « Au théâtre, je peux être qui je veux […] être quelqu’un qui est complètement libre, être ouvert », a affirmé le garçon. « C’est quelque chose qui nous a beaucoup libéré après la guerre. »
« Je pense que ces centaines, ces milliers d’enfants ont le droit d’être aimés », a conclu Steve Suissa, ému.
???? À Hanouka, nous célébrons la lumière qui triomphe des ténèbres.
Aidons ces enfants à reconstruire leur avenir après le 7/10. Par l’art et la créativité, nous pansons leurs blessures et leur redonnons la force de grandir, malgré tout.
Leur équilibre de demain se construit… pic.twitter.com/SHe2SowbZQ— Steve Suissa (@steve_suissa) December 25, 2024
Le metteur en scène est par ailleurs à l’initiative du Festival du théâtre français, dont la septième édition aura lieu à Tel Aviv du 3 au 25 février prochains. Pour cette édition, Steve Suissa donnera aux spectateurs l’occasion de découvrir quatre pièces jouées notamment par Thierry Lhermitte et Richard Berry.