Le gouvernement sommé de reconnaître comme orphelins ceux qui ont perdu leur seul parent vivant le 7 octobre
La loi actuelle indemnise les personnes de tous âges dont les deux parents ont été victimes d'un acte hostile ; un groupe affirme que pour une soixantaine de personnes, leur seul parent vivant a été tué par le Hamas
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Des représentants des collectivités locales et des communautés proches de la frontière de Gaza ont demandé dimanche au ministre de la Défense, Israel Katz, de modifier la loi portant sur les prestations versées aux victimes d’actes hostiles de manière à y inclure les hommes et les femmes qui ont perdu leur seul parent vivant lors du pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023.
L’État alloue diverses indemnisations aux personnes dont les membres de la famille ont été tués à l’occasion d’actes hostiles. Selon la loi actuelle, toute personne de moins de 18 ans perdant ses deux parents à l’occasion d’agressions est en droit de toucher une allocation mensuelle de 5 862,74 shekels. Un montant qui passe à 10 193,54 shekels pour les plus de 18 ans.
Selon des données, 115 personnes âgées de deux à 60 ans ont perdu leurs deux parents lors du massacre perpétré par le Hamas, le 7 octobre 2023 – plus de 1 200 personnes avaient été tuées et 251 personnes avaient été kidnappées, prises en otage dans la bande de Gaza. Sur les 115 personnes qui ont perdu leurs deux parents, 20 avaient moins de 18 ans.
L’association Atid LeOtef, qui a été créée après le 7 octobre, a fait savoir qu’une soixantaine de personnes qui habitaient les kibboutzim de Beeri, Kfar Aza, Nir Oz, Reim et Ein Hashlosha sont également devenues orphelines, leur unique parent ayant déjà déjà veuf ou veuve avant d’être assassiné lors de l’attaque sanglante.
Ces personnes ont demandé de l’aide à Atid LaOtef. Parmi les militants de l’organisation, il y a Liora Ben Tsur, dont la mère Marcelle Taljah avait été abattue par un terroriste du Hamas à Ein Hashlosha, le 7 octobre. Taljah, qui vivait près de l’implantation de Kiryat Arba en Cisjordanie, était venue au kibboutz pour s’occuper de ses petits-enfants, Liora ayant donné la vie à un nouveau bébé en date du 6 octobre.
Au mois de mai dernier, la Knesset avait approuvé en lecture préliminaire un amendement proposé par le député Yinon Azoulay qui visait à reconnaître des cas comme celui de Ben Tsur. Une lettre d’Atid LeOtef, qui a été envoyée dimanche à Katz, a exprimé la crainte que le projet de loi n’avance pas sans le soutien du gouvernement, appelant ainsi le ministre de la Défense à intervenir.
Parmi les signataires de la lettre figurent les responsables des autorités régionales d’Eshkol et de Shaar HaNegev, ainsi que les dirigeants du conseil municipal d’Ofakim.