Israël en guerre - Jour 537

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Le Hamas aurait accepté de céder la gouvernance de Gaza à l’AP ; Netanyahu s’y oppose

Hors de question pour le Premier ministre qui a redit son "accord" pour le projet de Trump pour Gaza ; Selon les médias israéliens, Ramallah continue de verser de l'argent aux terroristes malgré le décret d'Abbas

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe avec la secrétaire d'Etat américaine, à son bureau,  à Jérusalem le 16 février 2025. (Crédit :Evelyn Hockstein/POOL/AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe avec la secrétaire d'Etat américaine, à son bureau, à Jérusalem le 16 février 2025. (Crédit :Evelyn Hockstein/POOL/AFP)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a redit lundi par voie de communiqué qu’« il n’y aura ni Hamas ni Autorité palestinienne » à Gaza à l’issue de la guerre, ce en réaction à des informations non confirmées des médias arabes selon lesquelles le groupe terroriste aurait accepté de laisser les rênes de la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne, installée en Cisjordanie.

Selon Sky News Arabia, le Hamas aurait pris cette décision sous la pression de l’Égypte, médiateur de la trêve et de l’accord sur les otages conclu depuis un mois entre le groupe terroriste et Israël.

Suite à ces informations, le porte-parole de Netanyahu, Omer Dostri, a écrit sur X : « C’est hors de question. »

Dans une autre déclaration, Netanyahu a s’est à nouveau dit « en accord avec le projet du président américain Trump » visant à expulser les quelque deux millions d’habitants de Gaza et reconstruire la bande de Gaza.

Un membre des autorités israéliennes a déclaré lundi au Times of Israël qu’Israël ne permettrait pas au Hamas de se maintenir à Gaza, que ce soit par la négociation ou d’autres moyens, répétant qu’Israël « applaudissait des deux mains » le projet de Trump pour Gaza et que l’émigration depuis la bande de Gaza se ferait sur une base volontaire.

« Notre objectif est de mettre en place des infrastructures permettant aux Gazaouis de partir et nous pensons qu’ils seront nombreux à vouloir le faire », a-t-il ajouté. « Dans le court-terme, nous faisons en sorte de mettre en œuvre la vision [de Trump] et d’aplanir les questions techniques, opérationnelles et pratiques. »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le président américain Donald Trump (à droite) participant à une conférence de presse dans la salle Est de la Maison Blanche, à Washington, le 4 février 2025. (Crédit : Evan Vucci/AP)

Trump a fait part de sa proposition pour Gaza le 4 février dernier, lors d’une conférence de presse conjointe avec Netanyahu depuis la Maison Blanche. Qualifié de « révolutionnaire » par Netanyahu, le projet n’a pas manqué de s’attirer des réactions négatives de la part du monde musulman comme du monde arabe, ainsi que de certains alliés occidentaux de Washington et Jérusalem.

Le mois dernier, dans le sillage de la signature de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait déclaré que Ramallah était prêt à assumer « la pleine autorité » [NDLT : sur Gaza] dès que le cessez-le-feu entrerait en vigueur.

Bien avant la proposition de Trump, Netanyahu avait déjà publiquement exclu toute éventualité de rôle officiel, dans l’après-guerre, que ce soit pour le Hamas ou l’Autorité palestinienne à Gaza, sans toutefois préciser qui pourrait selon lui diriger la bande de Gaza.

Dans le passé, des responsables du Hamas ont pu dire que l’organisation terroriste était prête à déposer les armes en cas de création d’un État palestinien, mais rien n’indique qu’il en serait de même dans le cadre de l’accord actuel de cessez-le-feu à Gaza.

En juillet dernier, trois responsables ont déclaré au Times of Israel que Netanyahu avait, en privé, envisagé que l’AP joue un rôle à Gaza dans l’après-guerre. La Maison-Blanche, sous l’autorité du président américain de l’époque, Joe Biden, avait plaidé pour que l’Autorité palestinienne prenne les rênes de Gaza à condition que l’organisme, impopulaire, soit « remanié ».

Les alliés de Netanyahu, qui présentent l’Autorité palestinienne comme très semblable et proche du Hamas, refusent toute idée de fonctions pour elle à Gaza. Israël reproche depuis longtemps à l’Autorité palestinienne de soutenir le terrorisme, que ce soit par le biais de son système éducatif ou du versement d’allocations aux prisonniers palestiniens et à leurs familles.

La semaine dernière, Abbas a signé un décret mettant fin aux lois dites « Payer pour tuer » mais Israël a critiqué ce qu’elle a qualifié de « nouvelle manigance » de la part de Ramallah.

Le dirigeant de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’exprimant après sa rencontre avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, au palais de la Moncloa, à Madrid, en Espagne, le 19 septembre 2024. (Crédit : Paul White/AP)

La radio publique Kan a rapporté lundi que la décision n’avait pas encore été mise en œuvre et que les allocations avaient été versées comme d’habitude, malgré le décret d’Abbas. Selon les sources palestiniennes citées par Kan, la décision n’a pas été transmise au ministère des Finances de l’Autorité palestinienne, de sorte que l’argent a été versé, comme d’habitude, ce mois-ci, faute de nouvelles instructions.

Toujours selon ces sources, le changement entrerait en vigueur dès le mois prochain.

Abbas a rompu ses liens avec les États-Unis lorsque Trump a reconnu Jérusalem capitale d’Israël, en 2017, moins d’un an après son entrée en fonction. Les États-Unis ont négocié les accords d’Abraham, mais sans les Palestiniens.

Les informations relatives à la volonté du Hamas de céder le contrôle de Gaza à l’Autorité palestinienne sortent dans le cadre de ce qui est la première étape du fragile cessez-le-feu conclu entre le groupe terroriste et Israël, entré en vigueur en janvier dernier, qui a mis fin à plus d’un an de combats à Gaza, suite à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.

L’envoyé de Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré dimanche que même si des difficultés subsistaient dans les négociations sur la poursuite du cessez-le-feu, la deuxième étape de l’accord sur les otages allait « se faire ».

Il a rappelé que cette deuxième phase traitait à la fois de l’armistice de la guerre et de « l’absence du Hamas au sein du gouvernement et de son départ de Gaza ».

L’accord ne stipule pas en lui-même que le Hamas ne doive plus être au pouvoir à la fin de la deuxième phase, mais les administrations Biden et Trump ont toutes deux indiqué qu’il fallait qu’il en soit ainsi, ce qu’Israël a confirmé.

Jacob Magid et l’AFP ont contribué à cet article.

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