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Le Hamas lance un ultimatum à Israël

La situation s'empirera si Israël bloque l'argent qatari et n'augmente pas l'approvisionnement en électricité, mettent en garde des groupes terroristes de la bande de Gaza

Des membres des brigades Izz-a-Din al-Qassam, l'aile militaire du groupe terroriste du Hamas, participent à un défilé à Gaza ville, le 25 juillet 2019. (Hassan Jedi/Flash90)
Des membres des brigades Izz-a-Din al-Qassam, l'aile militaire du groupe terroriste du Hamas, participent à un défilé à Gaza ville, le 25 juillet 2019. (Hassan Jedi/Flash90)

Le Hamas aurait brandi la menace d’une escalade de violence le long de la frontière entre Gaza et Israël si l’Etat juif décidait de bloquer l’entrée de l’argent qatari dans la bande de Gaza et refusait d’augmenter  l’approvisionnement en électricité.

La menace, publiée mardi matin dans les colonnes du journal libanais Al-Akhbar, s’inscrit dans le contexte de tensions le long de la frontière au cours des derniers weekends, et d’avertissements répétés du groupe terroriste palestinien du Hamas et d’autres groupes terroristes de la bande de Gaza – à savoir, que l’enclave palestinienne sous blocus est au bord de « l’explosion ».

« Les factions ont lancé à leurs interlocuteurs une menace directe [à transmettre à Israël] : si l’ennemi n’applique pas les accords, en autorisant l’entrée des fonds qataris et en augmentant la quantité d’électricité cette semaine, elles se dirigeront alors vers une escalade sur le terrain », a déclaré une source anonyme du Hamas au journal.

Le Hamas a cherché à prendre ses distances avec une série d’attaques transfrontalières menées ce mois-ci, en présentant les responsables comme de « jeunes loups solitaires rebelles » palestiniens exaspérés par la situation humanitaire au sein de l’enclave.

Lundi, des dirigeants du Hamas ont été jusqu’à exprimer certaines craintes que la colère locale puisse avoir un effet boule de neige et conduise à une autre guerre avec Israël.

Gaza fait face à de sévères pénuries d’électricité en raison des restrictions imposées aussi bien par Israël que par l’Égypte – une répression égyptienne menée contre le Hamas en 2014 a conduit à la fermeture de la frontière de l’enclave avec la péninsule du Sinaï, cible d’attaques incessantes de djihadistes.

L’envoyé qatari Mohammed al-Emadi devrait arriver à Gaza jeudi pour superviser le versement de 25 millions de dollars en billets de 100 dollars destinés aux nombreuses familles nécessiteuses. Al-Emadi discutera aussi des projets d’infrastructure financés par le petit émirat gazier du Golfe au sein de la bande de Gaza.

Des Palestiniens manifestent le long de la frontière avec Israël dans l’est de la bande de Gaza, le 16 août 2019. (Mahmud Hams/AFP)

Israël autorise le Qatar à donner régulièrement des millions de dollars en liquide dans la bande de Gaza pour aider à stabiliser le territoire, empêchant, selon lui, un effondrement humanitaire et d’autres violences.

L’ultimatum du Hamas a suscité des accusations de la part de rivaux électoraux du Premier ministre Benjamin Netanyahu, selon qui, son gouvernement avait perdu sa capacité de dissuasion à l’égard du groupe terroriste gazaoui.

« C’est ce à quoi ressemble de l’extorsion. Si quelqu’un ne l’a pas encore compris : notre capacité de dissuasion n’a pas été réduite, elle s’est effondrée, a déclaré le parti Kakhol lavan dans un communiqué diffusé mardi. Dans un gouvernement Kakhol lavan, nous imposerons le calendrier au Hamas, et ce ne sera pas au moyen de dollars ».

La visite de quelques jours d’al-Emadi « suivra le travail et les projets du Comité qatari de reconstruction dans la bande de Gaza mais suivra aussi l’utilisation des versements d’aides qataris à des familles pauvres » dans l’enclave côtière, selon un article de lundi du site d’information basé à Gaza, Sawa.

On ne sait pas clairement pourquoi le Hamas demande à ce qu’Israël autorise l’entrée des fonds qataris, puisqu’il n’y a pas eu – à l’heure de l’écriture de cet article -d’informations faisant état d’une annulation de la visite par l’État juif.

Des membres des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire de l’organisation terroriste islamiste Hamas, participent à un défilé dans la ville de Gaza, le 25 juillet 2019. (Hassan Jedi/Flash90)

L’Egypte, le Qatar et les Nations unies ont récemment joué des rôles clefs pour sceller des cessez-le-feu informels entre Israël et Gaza, qui ont conduit le Hamas et d’autres groupes terroristes à mettre fin à la violence près de la frontière en échange d’un assouplissement des sanctions imposées – au nom de la sécurité – par l’Etat juif sur l’enclave côtière.

Pourtant, le Hamas a souvent accusé Israël d’avoir traîné les pieds pour appliquer les accords informels.

Des analystes affirment que le Hamas essayait désespérément d’éviter tout nouveau conflit avec Israël puisque l’argent qatari afflue vers Gaza, avec d’autres nouveaux projets pour reconstruire l’infrastructure gazaouie.

Un Palestinien tenant ce qui, selon l’armée, est une arme à feu s’approche de la frontière de Gaza avec Israël, le 17 août 2019 (Crédit : Armée israélienne)

L’ultimatum de groupes gazaouis intervient deux jours après que des officiels du Hamas ont rendu « des jeunes rebelles » responsables de la récente flambée de violence, dans et autour du territoire palestinien.

Vendredi et samedi, des roquettes de Gaza ont été tirées sur des communautés israéliennes, et plus tard samedi soir, l’armée israélienne a abattu trois Gazaouis armés qui tentaient de franchir la frontière. Dimanche, Abdelatif al-Qanou, porte-parole du Hamas, a dit qu’Israël avait « tué et blessé quatre jeunes rebelles, ce qui illustre son comportement brutal contre notre peuple et la preuve de la laideur de ses crimes ».

Dans un communiqué formulé de manière similaire, le Jihad islamique, le deuxième groupe le plus important à Gaza, a déclaré qu’Israël avait ciblé un groupe de « jeunes en colère » et qu’il tient l’Etat juif pour pleinement responsable de « ses crimes horribles contre notre peuple ».

Dans un communiqué publié lundi par plusieurs factions gazaouies à l’agence de presse palestinienne Safa, les groupes ont affirmé avoir « averti les Sionistes de ne pas continuer leurs crimes, mais les responsables de l’ennemi jouent encore avec le feu. Avec l’aide de Dieu, le chaudron de Gaza va exploser aux visages des responsables et des soldats de l’ennemi ».

« La rébellion des jeunes est un signe avant-coureur de l’explosion, ont déclaré les factions. Nous ne tolérerons plus les crimes de l’occupation à l’encontre de notre nation ».

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