Le Likud publie ses exigences pour la coalition, y compris la réforme judiciaire
La liste des mesures que le parti prévoit de mettre en œuvre comprend au moins deux mesures clés qu'il a torpillées lors de la dernière législature de la Knesset
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Le Likud a publié mardi une liste partielle mais détaillée des mesures qu’il prévoit de mettre en œuvre au sein du prochain gouvernement.
Le parti a réaffirmé son engagement en faveur d’une réforme du système judiciaire et des processus de nominations, ainsi que son soutien aux implantations juives en Cisjordanie et l’avancement d’au moins deux mesures clés qu’il avait pourtant torpillées lors de la dernière législature de la Knesset.
Dans une liste écrite énumérant certaines des exigences de sa coalition, le parti a dit vouloir « renforcer le statut de la Knesset et rétablir le bon équilibre entre les autorités, notamment par la promulgation de la Loi fondamentale : La Législation ».
Le parti, ainsi que ses alliés d’extrême droite et ultra-orthodoxes dans le gouvernement en formation, sont favorables à une clause dite « dérogatoire » qui permettra à la Knesset de rétablir une loi qui aurait été dans un premier temps abrogée par la Cour suprême.
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Le parti a également écrit qu’il ferait avancer la législation nécessaire pour faire passer Israël par le programme d’exemption de visa des États-Unis, une étape que le Likud a largement retardée alors que le gouvernement s’effondrait en juin, malgré l’intervention personnelle de l’envoyé des États-Unis à Jérusalem.
En outre, le Likud a déclaré qu’il mettrait en œuvre le « projet de métro », quelques mois seulement après avoir bloqué de la même manière la législation visant à lancer un projet massif d’infrastructure publique desservant la métropole de Tel Aviv.
Il s’agit de la première publication de politique générale du Likud, neuf jours après que le chef du parti, Benjamin Netanyahu, est devenu le Premier ministre désigné, et que les négociations se poursuivent avec les partis d’extrême droite HaTzionout HaDatit, Otzma Yehudit et Noam, et les partis ultra-orthodoxes Shas et Yahadout HaTorah pour former le 37e gouvernement israélien.
Parmi les nombreux points de sa politique, on trouve des positions sur l’élargissement des accords de paix avec le monde arabe, le raccordement des implantations illégales aux services publics, les avantages accordés aux soldats de Tsahal, la lutte contre le coût de la vie, l’amélioration des transports publics, l’aide aux agriculteurs, l’élargissement du soutien aux immigrants, la lutte contre la criminalité dans la société arabe, la promotion de l’étude de l’anglais à l’école primaire, la promulgation d’une loi sur le climat et l’augmentation de l’offre de logements.