« Nous ne céderons rien à l’antisémitisme », dit Emmanuel Macron avant le match France-Israël
L'enjeu sportif de cette rencontre est largement éclipsé par le contexte du conflit au Proche-Orient et le climat exacerbé par les violences récentes en marge d'un match du Maccabi Tel Aviv à Amsterdam
« Nous ne céderons rien à l’antisémitisme », a déclaré jeudi Emmanuel Macron sur BFMTV à quelques heures du match de football à haut risque France-Israël, auquel il se rendra dans la soirée au Stade de France, en banlieue parisienne.
« Nous ne céderons rien à l’antisémitisme où que ce soit et la violence, y compris dans la République française, ne l’emportera jamais, et l’intimidation non plus », a déclaré le chef de l’État.
Dans le même temps, le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a demandé jeudi à la France d’assurer la sécurité des supporters israéliens lors du match. « La sécurité des supporters israéliens doit être assurée », a déclaré, selon un communiqué de ses services, M. Saar à son homologue français Jean-Noël Barrot lors de leur premier entretien téléphonique, une semaine après les violences à Amsterdam.
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi s’est lui dit jeudi « inquiet et vigilant », à quelques heures du match « symbole », espérant qu’il donnera à voir « l’anti-Amsterdam ».
« On est inquiets. On est vigilants parce que nous savons que ce soir se tient le match France-Israël sous haute tension sécuritaire, avec beaucoup de menaces », a déclaré le représentant du Crif sur RTL.
La pression est à son comble avant ce rendez-vous de football comptant pour la Ligue des nations, dont l’enjeu sportif est largement éclipsé par le contexte du conflit au Proche-Orient et le climat exacerbé par les violences récentes en marge d’un match du Maccabi Tel Aviv à Amsterdam. Plus de 4 000 policiers et gendarmes ont été déployés pour en assurer la sécurité.
« Il faut aller voir ce match car c’est devenu un symbole qui va au-delà du sport, un symbole presque politique d’affirmation face à l’antisémitisme, d’affirmation républicaine tout court », a affirmé Yonathan Arfi.
« C’est l’anti-Amsterdam que nous devons donner à voir ce soir », a plaidé le président du Crif, en référence aux incidents graves ayant suivi la rencontre de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel Aviv, dans la nuit du 7 au 8 novembre aux Pays-Bas.
Pour le président du Crif, la présence du président de la République Emmanuel Macron dans les tribunes du stade de France, à Saint-Denis, ainsi que de ses prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy selon plusieurs médias, est « un signal fort ».
« Nous avons besoin de symboles dans notre pays. Face à l’antisémitisme, mais face à la haine de manière générale nous avons besoin de rappeler ce qu’est la concorde civile », a-t-il ajouté.