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Le ministère de la Santé à Gaza retire le bébé du bilan des émeutes

Un porte-parole a déclaré que Layla al-Ghandour "ne fait pas partie des martyrs" dans l'attente des résultats de l'autopsie, après des informations sur une cardiopathie congénitale

Des proches de Leila al-Ghandour, un bébé palestinien de 8 mois qui, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, est mort par inhalation de gaz lacrymogène lors des affrontements dans l'est de Gaza la veille, la gardent à la morgue de l'hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza le 15 mai 2018. Un médecin de Gaza, qui a indiqué qu'elle avait des problèmes de santé préexistants, et Israël ont contesté les circonstances de sa mort. (AFP/Mahmud Hams)
Des proches de Leila al-Ghandour, un bébé palestinien de 8 mois qui, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, est mort par inhalation de gaz lacrymogène lors des affrontements dans l'est de Gaza la veille, la gardent à la morgue de l'hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza le 15 mai 2018. Un médecin de Gaza, qui a indiqué qu'elle avait des problèmes de santé préexistants, et Israël ont contesté les circonstances de sa mort. (AFP/Mahmud Hams)

Le ministère de la Santé à Gaza a déclaré qu’un bébé de 8 mois a été retiré du bilan des Palestiniens tués pendants les émeutes à la frontière, le temps que les autorités prennent connaissances des conclusions du médecin légiste.

Layla al-Ghandour faisait initialement partie des 60 Palestiniens tués le 14 mai, lors de la journée d’émeute la plus violente. La mort de bébé avait suscité des condamnations de la violence d’Israël, bien que le ministère de la Santé avait indiqué que l’enfant pourrait ne pas avoir été tuée par l’inhalation de gaz lacrymogènes, mais parce qu’elle souffrait d’une maladie pré-existante.

« Layla al-Ghandour ne fait pas partie des martyrs, parce que nous attendons les rapports », a déclaré le docteur Ashraf al-Qidra, directeur des relations publiques du ministère au journal The Guardian, selon un article publié jeudi.

« Le bébé est arrivé mort à l’hôpital, et la famille a dit qu’elle était à la frontière et qu’elle avait inhalé du gaz », a-t-il ajouté. « Nous ne savions pas si c’est la cause de la mort ou non. C’est pour cela que nous traitons cette affaire. »

Al Qidra avait déclaré au Times of Israel que la mort du bébé faisait l’objet d’une enquête, mais avait refusé de s’engager à la retirer de la liste des Palestiniens tués.

Il avait répondu que le nombre de morts n’avait pas encore été mis en correspondance avec les noms.

Le 15 mai, Al-Qudra a publié une photo de Ghandour sur Facebook et a écrit qu’elle était morte des suites d’une inhalation de gaz.

Les informations selon lesquelles elle serait morte à cause des gaz lacrymogènes tirés par les soldats israéliens lors des manifestations de masse à la frontière de Gaza avec Israël ont occupé une place importante dans la couverture médiatique mondiale de la violence pendant une grande partie de la journée de mardi. Ses funérailles ont été filmées et ont fait la une des journaux télévisés et des journaux.

Photo de Layla Ghandour postée par le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza le 15 mai 2018. (Facebook)

Mardi après-midi, cependant, un médecin de Gaza a déclaré que Ghandour souffrait de problèmes de santé préexistants et qu’il ne croyait pas que sa mort avait été causée par les gaz lacrymogènes. Il a parlé sous couvert de l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à divulguer des informations médicales aux médias.

Dans un article publié par l’AFP mardi après-midi, la mère du bébé, Mariam al-Ghandour, a déclaré : « Les Israéliens l’ont tuée ».

On n’a pas demandé à la mère du bébé si celui-ci avait des problèmes de santé préexistants, et la famille a indiqué qu’elle était en bonne santé.

Puis, jeudi dernier, un article du New York Times déclarait que la famille reconnaissait que le bébé n’était pas en bonne santé. « La famille Ghandour a reconnu que Layla souffrait d’un canal artériel persistant, une cardiopathie congénitale communément décrite comme un trou dans le cœur.

Malgré les interrogations qui subsistent, la mort du bébé aurait fait l’objet d’une caricature publiée cette semaine, dans laquelle on voit un soldat israélien forcer un bébé à boire du poison. Une photo du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbad censée attester de l’amélioration de son état de santé, montre le dirigeant en train de lire ce journal. Certains y ont vu un message délibéré envoyé à Israël.

Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, en convalescence à l’hôpital et lisant un journal au verso duquel figure une caricature représentant un soldat israélien empoisonnant un bébé palestinien, 22 mai 2018. (Agence de presse Wafa)

Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, avait initialement déclaré mardi que 60 Palestiniens avaient été tués lors d’affrontements violents le long de la frontière du territoire avec Israël la veille.

Huit des personnes tuées par des coups de feu dans les affrontements étaient des enfants, selon le ministère.

L’armée israélienne a déclaré que 24 des personnes tuées étaient des membres du Hamas et des groupes terroristes du Jihad islamique palestinien. Plus tard , le Hamas et le Jihad islamique palestinien ont reconnu que 13 des morts étaient ses membres. Et mercredi, un responsable du Hamas a déclaré que 50 des morts étaient des membres du Hamas.

« Dans les dernières vagues d’affrontements, si 62 personnes sont mortes en martyrs, 50 des martyrs appartenaient au Hamas et 12 au peuple. Comment le Hamas peut-il en tirer profit s’il paie un prix aussi cher ? », a déclaré Salah Bardawil, responsable du Hamas, dans une interview accordée à la chaîne d’information palestinienne Baladna.

Israël a accusé le groupe terroriste du Hamas d’encourager les manifestations et de les utiliser comme couverture pour tenter de perpétrer des attentats terroristes, notamment en tirant sur les soldats et en tentant de franchir la clôture de la frontière.

Un Palestinien tente de faire tomber une partie de la barrière frontalière entre Israël et Gaza à l’est de la ville de Gaza, dans le centre de la bande de Gaza, lors du cinquième vendredi consécutif d’émeutes de masse le long de la frontière entre Gaza et Israël, le 27 avril 2018. (AFP Photo/Mahmud Hams)

Mariam Ghandour, elle-même âgée de 17 ans, a expliqué à l’AFP qu’elle avait un rendez-vous chez le dentiste « alors j’ai laissé Leila avec mes frères à la maison ».

« Mon petit frère l’a prise et est allé à la frontière », a-t-elle expliqué.

Le frère, Ammar, 11 ans, a dit qu’il pensait à tort que sa sœur était à la frontière avec sa mère et d’autres membres de sa famille. « Alors je l’ai emmenée avec moi dans le bus ». Et d’ajouter : « Je sens que je suis responsable (de sa mort) ».

Près de la frontière, il a finalement trouvé sa mère Heyam et lui a remis Leila. Ils ne sont restés que quelques minutes, a insisté Heyam, avant que les gaz lacrymogènes ne retombent sur eux.

« Je pouvais à peine respirer », a-t-elle précisé. « Nous nous sommes éloignés des fumées de gaz et avons donné Layla à ma sœur et sommes partis à la recherche de deux autres enfants pour que nous puissions partir. Elle buvait du jus de fruit mais pleurait beaucoup. Puis elle s’est tue. Je croyais qu’elle dormait. »

Ce n’est que lorsqu’ils sont descendus de l’autobus qu’ils ont remarqué que sa peau était devenue bleue, a précisé la famille.

« Je me suis précipité à l’hôpital. Ils m’ont dit qu’elle était morte depuis plus d’une heure », a déclaré Heyam.

 

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