Le nouveau Premier ministre français prévient qu’il n’y aura pas de tolérance pour l’antisémitisme
Michel Barnier a prononcé mardi son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.
C’était le premier grand rendez-vous politique du nouveau chef du gouvernement français. Michel Barnier a présenté son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, un moment particulièrement attendu. Il est à la tête de la majorité la plus réduite de l’histoire de la Vᵉ République, avec une coalition de 240 députés, alors que le seuil de la majorité absolue est fixé à 289. Cette coalition hétéroclite, allant de la droite républicaine à l’aile gauche du camp présidentiel, ne garantit pas une discipline partisane sans faille.
En abordant les grands sujets de société, le locataire de Matignon a tenu à fixer des lignes rouges : « Il n’y aura aucune tolérance à l’égard du racisme et de l’antisémitisme », a-t-il prévenu en se tournant vers l’extrême gauche de l’hémicycle.
Michel Barnier : «Il n'y aura aucune tolérance à l'égard du racisme et de l'antisémitisme» pic.twitter.com/OR0RWVcIdO
— CNEWS (@CNEWS) October 1, 2024
La France Insoumise (LFI), parti de la gauche radicale française, très hostile à Israël et principal groupe politique du Nouveau Front Populaire, coalition d’union de la gauche à l’Assemblée nationale, est souvent accusée d’avoir instrumentalisé la guerre au Proche-Orient à des fins électoralistes. Selon un sondage révélé par Le Point en juin, 92 % des juifs français estiment que LFI est le mouvement qui contribue le plus à la montée de l’antisémitisme en France.
Dans le même temps, une vague d’antisémitisme a déferlé sur la France depuis les attaques terroristes qui ont frappé Israël le 7 octobre. Selon le gouvernement français, 366 actes antisémites ont été répertoriés au premier trimestre 2024, marquant une hausse de « 300 % » en un an.