Le nouvel ambassadeur américain place une prière de Trump dans le mur Occidental : « Pour la paix en Israël »
Mike Huckabee, le nouvel ambassadeur américain en Israël, a dit que le président lui avait conseillé de déposer un message dans ce site sacré vieux de 2 000 ans, en plus de sa propre prière pour la libération des otages

Le nouvel ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, s’est rendu au mur Occidental, dans la Vieille Ville de Jérusalem, vendredi, au lendemain de son arrivée en Israël.
« Rien ne me fait plus plaisir que d’apporter la prière du président des États-Unis, au nom du peuple américain, pour la paix à Jérusalem », a déclaré l’ambassadeur.
Sur des images de la visite, on peut voir le Républicain pro-implantation, revêtu d’une kippa, en train de glisser un message avec une prière dans une anfractuosité du mur Occidental — ce vestige du Second Temple, lequel s’était tenu sur le mont du Temple pendant près de 500 ans avant d’être rasé par l’Empire romain, en l’an 70 de notre ère.
« C’est un tel honneur et un tel privilège de déposer au nom du président des États-Unis, Donald J. Trump, une prière écrite de sa main et signée », a déclaré Huckabee en se livrant à cette tradition juive, en compagnie du rabbin Shmuel Rabinovitch, le chapelain du mur Occidental.
Huckabee a précisé que Trump lui avait remis le message à la Maison Blanche en lui expliquant de déposer ce message dans le mur et de faire en sorte que ce soit la toute première chose qu’il fasse en sa qualité d’ambassadeur en Israël.
Trump lui a remis la note « dans l’espoir que je la porte et la dépose dans le mur, avec tous les vœux et prières du peuple américain pour la paix de Jérusalem », a expliqué Huckabee en montrant le petit message manuscrit sur lequel on pouvait lire « Pour la paix en Israël », avec les initiales de Trump : « D.T. »

Huckabee a confié avoir ajouté sa propre prière pour la libération des 59 otages détenus à Gaza.
« Nous allons les ramener chez eux : c’est aussi le souhait du président », a déclaré le nouvel ambassadeur, dont la nomination a ravi le mouvement des résidents d’implantations israéliens.
Ancien gouverneur de l’Arkansas, deux fois candidat républicain à la présidence des États-Unis, Huckabee a été confirmé à ce poste par le Sénat américain la semaine dernière, qui a voté suivant la logique partisane.
Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par le pogrom commis par des milliers de terroristes emmenés par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023 – les hommes armés avaient tué 1 200 personnes et fait 251 otages – les relations sont tendues entre les Démocrates et le gouvernement israélien.
Welcome to Israel, @USAmbIsrael Mike Huckabee!
We wish you much success as you begin your important mission.
We are confident that together, we will elevate the unbreakable bond between Israel and the United States to even greater heights. ???????????????? pic.twitter.com/MT4ZF0FQd7
— Israel Foreign Ministry (@IsraelMFA) April 18, 2025
Lors de ses auditions de confirmation, le ministre baptiste conservateur a donné le sentiment de revenir sur ses précédentes déclarations pro-implantations – avec notamment un soutien ferme apporté aux implantations juives en Cisjordanie, son opposition à la création d’un État palestinien et le déni de l’existence d’une nation palestinienne.
Israël contrôle ce territoire depuis qu’il l’a repris à l’issue de la guerre des Six Jours, en juin 1967 – une guerre qui avait donné à l’État juif le contrôle sur Jérusalem-Est et la Vieille Ville, sans oublier les hauteurs du Golan à la frontière syrienne. Contrairement à Jérusalem-Est et aux hauteurs du Golan, Israël n’a jamais annexé la Cisjordanie.
Les villes et les quartiers israéliens des hauteurs du Golan, de Cisjordanie et de Jérusalem-Est sont considérés comme des implantations illégales par une grande partie de la communauté internationale.
Durant son premier mandat, Trump a reconnu la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan, fait changer la qualification des implantations de Cisjordanie – qui sont passées d’illégales à légales. Il a transféré l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem et il a proposé une solution à deux États au conflit israélo-palestinien consistant en l’annexion par Israël d’une grande partie de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie — territoires en lesquels les Palestiniens voient leur futur État.
Lors de son premier mandat, Trump a également négocié des accords de paix historiques entre Israël et plusieurs pays arabes – les accords d’Abraham – perçus comme la contrepartie accordée à Israël pour ne pas avoir annexé la Cisjordanie.
Depuis le début de son mandat actuel, Trump répond de façon ambiguë à la perspective d’une annexion de la Cisjordanie par Israël. Depuis sa prise de fonction en janvier dernier, il a par ailleurs annulé les sanctions sans précédent qui avaient été imposées par son prédécesseur, Joe Biden, contre les résidents d’implantations israéliens violents.