Le Premier ministre qatari espère qu’Israël et le Hamas reprendront les pourparlers
La France et l'Allemagne ont insisté de leur côté sur l'importance d'une trêve dans la bande de Gaza, en parallèle du cessez-le-feu annoncé par les États-Unis entre Israël et l'Iran

Le Premier ministre du Qatar a déclaré mardi qu’il espérait que des pourparlers indirects auraient lieu dans les prochains jours entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le cadre d’une nouvelle initiative visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu et de libération des otages.
« En ce qui concerne les pourparlers sur Gaza, des discussions sont en cours avec la partie israélienne et le Hamas afin de parvenir à un accord sur la base de la proposition américaine », a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim al-Thani, sans donner de détails sur le contenu de la proposition.
« Nous avions beaucoup progressé, mais l’escalade israélienne contre l’Iran a perturbé le processus. Cependant, nous poursuivons nos efforts, inshallah [si Dieu le veut], et nous essayons de trouver une occasion dans les prochains jours pour des pourparlers indirects entre les parties afin de parvenir à un accord », a-t-il ajouté.
Le bureau du Premier ministre n’a encore fait aucun commentaire.
Paris et Berlin insistent pour un cessez-le-feu à Gaza
La France et l’Allemagne ont insisté mardi sur l’importance d’une trêve dans la bande de Gaza, en parallèle du cessez-le-feu annoncé par les Etats-Unis entre Israël et l’Iran.
« Au-delà ce qui se passe sur l’Iran, je redis ici la nécessité d’obtenir un cessez-le-feu à Gaza et de reprendre l’aide humanitaire à Gaza », a dit le président français Emmanuel Macron à la presse en marge d’une visite officielle à Oslo.
« C’est absolument prioritaire » pour restaurer la stabilité dans la région, a-t-il souligné.
« Le moment est venu de conclure un cessez-le-feu à Gaza », a déclaré de son côté le chancelier Friedrich Merz devant les députés allemands à Berlin.
Il a aussi appelé Israël à « un traitement humain des personnes vivant dans la bande de Gaza, en particulier des femmes, des enfants et des plus âgées ».
Devant le Bundestag, Merz a réaffirmé le soutien de l’Allemagne à Israël, qui, selon lui, « a le droit de défendre son existence et la sécurité de ses citoyens ».

Toutefois, Berlin se réserve le droit de « s’interroger de manière critique sur les objectifs d’Israël dans la bande de Gaza », a-t-il ajouté.
Face aux critiques internationales croissantes sur la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza en riposte au pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023, Berlin a aussi durci le ton.
L’Allemagne reste cependant, aux côtés des États-Unis, l’un des plus fidèles alliés d’Israël, en raison de sa responsabilité dans l’extermination de plus de 6 millions de juifs pendant la Shoah.
Le gouvernement allemand est ainsi opposé à une révision de l’accord d’association entre Israël et l’UE, comme le réclament plusieurs pays européens pour faire pression sur Israël dans l’acheminement d’aide humanitaire à Gaza.
« Une suspension ou même la résiliation de cet accord n’est pas envisageable pour le gouvernement fédéral », a affirmé Merz mardi devant les députés.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 50 otages, dont 49 des 251 personnes enlevées par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 28 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant le sort de deux autres personnes.
Le Hamas détient également le corps d’un soldat de Tsahal tué et emporté à Gaza en 2014.
Plus de 55 700 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et terroristes. Israël affirme avoir tué 20 000 terroristes au combat depuis janvier, et 1 600 autres terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.