Le président argentin Javier Milei en tournée en Israël, Italie, et auprès du pape
Il rencontrera Isaac Herzog et Benjamin Netanyahu et visitera Yad Vashem et le kibboutz Nir Oz, lourdement attaqué par le Hamas
Le président ultralibéral argentin Javier Milei entame mardi sa première tournée diplomatique, qui le conduira en Israël, qu’il considère un allié-clef, et à Rome où il rencontrera le pape et Giorgia Meloni.
Milei, qui depuis son arrivée au pouvoir il y a deux mois n’a effectué à l’étranger qu’une visite-éclair au Forum économique de Davos (Suisse), a quitté lundi l’Argentine avec une délégation restreinte, accompagné de sa sœur et secrétaire générale de la Présidence, Karina, de la cheffe de la diplomatie Diana Mondino, et de l’ambassadeur désigné en Israël Axel Wahnish, a indiqué la présidence.
À Jerusalem mardi, M. Milei doit se rendre au Mur occidental, rencontrer le président Isaac Herzog, puis mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu, avant de visiter Yad Vashem et le kibboutz Nir Oz, qui a été lourdement attaqué par le Hamas le 7 octobre.
Mercredi, il doit rencontrer des familles d’otages israéliens retenus par le Hamas. Onze sont aussi de nationalité argentine, notamment les frères Eitan et Yair Horn, kidnappés à Nir Oz.
Le président ultralibéral argentin a indiqué qu’Israël serait sa première destination, et a identifié l’État hébreu comme « grand allié » naturel au même titre que les États-Unis.
Il a déjà fait part de son intention de déplacer l’ambassade argentine d’Israël à Jérusalem.
Milei, 53 ans, élevé en catholique, a expliqué avoir cheminé spirituellement ces dernières années, et s’être rapproché du judaïsme, étudiant la Torah en autodidacte – sans pour autant se convertir.
Après Israël, la délégation argentine, rejointe par trois ministres, se rendra à Rome, où Javier Milei doit assister le dimanche 11 à la Basilique Saint-Pierre, à la messe de canonisation de Maria Antonia de Paz et Figueroa (1730-1799), la première sainte argentine.
Le lendemain 12 février, le pape François, 87 ans, compatriote argentin, recevra Milei, rencontre qui voudra attester de relations normalisées.
Milei avait qualifié – avant son élection – le souverain pontife de « personnage néfaste » qui « promeut le communisme », voire d’ « imbécile ».
Il a depuis changé de ton, présentant ses « excuses » au pape, et assurant le respecter « comme chef de l’Église catholique et comme chef d’État » et « chef spirituel d’une grande majorité d’Argentins ».
Lors de leur rencontre, Milei devrait renouveler au pape l’invitation à se rendre en Argentine, où Jorge Bergoglio n’est plus revenu depuis son élection à la tête de l’Église catholique en 2013.
Enfin Milei se réunira le lundi avec le président italien Sergio Mattarella, puis avec la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, qui a déjà exprimé son admiration pour le président argentin.