Le rectorat de l’académie de Versailles inaugure une salle Ginette Kolinka
L’évènement aura lieu le mardi 11 avril de 10h à 12h, en présence de Ginette Kolinka et d'une classe de terminale du Lycée Van Gogh d’Ermont
Charline Avenel, rectrice de l’académie de Versailles, a annoncé l’inauguration officielle prochaine d’une salle Ginette Kolinka, au rectorat de l’académie de Versailles.
L’évènement aura lieu le mardi 11 avril de 10h à 12h, en présence de Ginette Kolinka et d’une classe de terminale du Lycée Van Gogh d’Ermont (95).
Survivante du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau et inlassable passeuse de la mémoire de la Shoah, Ginette Kolinka est née le 4 février 1925 à Paris.
Réfugiée à Avignon après l’arrestation de ses frères en 1941 en région parisienne, elle a été arrêtée avec son père, son petit frère de douze ans et son neveu par la Gestapo le 13 mars 1944 suite à une dénonciation.
La famille passera par les prisons d’Avignon puis des Baumettes, avant d’être internée à Drancy puis déportée par le convoi 71 vers Auschwitz-Birkenau.
#femme #transmission
Avec émotion, j’ai annoncé que nous nommons « Ginette Kolinka » la grande salle de réunion du rectorat. Une Grande Dame de 98 ans qui incarne la transmission inlassable aux plus jeunes de son histoire marquée par la Shoah et l’espoir d’un monde meilleur pic.twitter.com/X71sk2VFCz— Charline Avenel (@CharlineAvenel) March 8, 2023
Dans le même convoi se trouvaient aussi Simone Veil, Marceline Loridan-Ivens – qui deviendront les amies de Ginette Kolinka – et les douze jeunes victimes de la rafle de la Martellière à Voiron, âgés de 7 à 19 ans.
Après avoir été transférée à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt, la jeune fille, matricule 78599, sera libérée en mai 1945. Elle sera la seule de sa famille à en revenir.
Peu à peu, après avoir longtemps refusé d’évoquer et de transmettre son histoire et son horreur, elle est devenue une figure auprès des lycéens et des collégiens, allant d’écoles en écoles. Elle accompagne ainsi des scolaires à Auschwitz « au moins une fois par mois, d’octobre à mars, depuis plus de vingt ans », explique-t-elle. « Et je reviendrai tant que je pourrai, si on a besoin de moi… »
En janvier dernier, un ouvrage et une BD sur l’histoire de Ginette Kolinka ont été publiés. En 2019, elle avait déjà publié le livre autobiographique Retour à Birkenau (Grasset). Elle avait peu avant été promue officière de la Légion d’honneur.