Le virus du Nil occidental détecté chez des moustiques près de Jérusalem
Le ministère a déclaré que des insectes transportant le virus potentiellement mortel ont été découverts dans le lit d'une rivière
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Mercredi, le ministère de la Protection de l’Environnement a détecté des moustiques transportant le virus du Nil occidental dans le lit d’une rivière de Jérusalem, entraînant la crainte que la maladie, pouvant causer des fièvres mortelles, pourrait se propager à la population locale.
Les moustiques en question ont été trouvés à Wadi Al-Hafi, entre les quartiers nord de Neve Yaakov et Pisgat Zeev de la capitale.
« La découverte de moustiques infectés par la fièvre du Nil occidental présente le danger d’une épidémie », a déclaré le ministère dans un communiqué.
L’année dernière, trois personnes sont mortes, et des dizaines sont tombées malades en Israël dans l’une des pires épidémies de la maladie depuis plusieurs années.
Le ministère a dit avoir demandé à la municipalité de Jérusalem de prendre des mesures immédiates pour contrer la menace, y compris d’informer les résidents et d’autres personnes ayant passé du temps à l’extérieur, comme des randonneurs.
En outre, le ministère a ordonné de surveiller toutes les sources potentielles d’incubation de larves de moustiques et a demandé d’agir « immédiatement contre les insectes avec les produits approuvés par le ministère si des larves ou des moustiques sont trouvés ».
Le mélange d’eau stagnante et de températures élevées est propice à la prolifération des moustiques, a fait savoir le ministère, soulignant que ces conditions sont plus courantes en été.
Des eaux usées, des flaques mais aussi les pluies d’été, causées par le changement climatique, peuvent créer des conditions favorables aux moustiques, précisait le communiqué.
Depuis le début de l’année, des moustiques porteurs du virus du Nil occidental ont été trouvés dans huit endroits différents du pays, y compris récemment à Jérusalem. Le ministère a appelé les autorités locales à renforcer leurs actions pour limiter l’impact potentiel des moustiques infectés.
Ce sont elles, a expliqué le ministère, qui sont responsables de gérer les risques présentés par les moustiques. Le communiqué conseillait également aux citoyens de prendre des mesures supplémentaires, comme vider les eaux stagnantes dans les cours, les jardins et les abris anti-bombes, d’installer des moustiquaires aux fenêtres de leurs maisons et d’utiliser du répulsif de moustique si nécessaire.
Les symptômes du virus comprennent la fièvre, des éruptions cutanées et des maux de tête. Plus rarement, des pathologies plus graves comme la méningite peuvent se développer, pouvant même conduire à la mort.
Parmi les mesures préventives adoptées figurent des efforts inter-ministériels destinés à localiser et suivre les moustiques infectés, a rassuré le communiqué.