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Sciences Po pourrait réintégrer une élève ayant tenu des propos antisémites

"Je viens du Koweït et mon pays peut vous acheter, vous et vos parents, et vous mettre dans des fours", avait déclaré Amira Jumaa, élève de l'école

Des manifestants au rassemblement organisé par l'UEJF pour soutenir Israël durant la vague de terreur, à Paris, le 18 octobre 2015 (Crédit : Glenn Cloarec/Times of Israel)
Des manifestants au rassemblement organisé par l'UEJF pour soutenir Israël durant la vague de terreur, à Paris, le 18 octobre 2015 (Crédit : Glenn Cloarec/Times of Israel)

Le 9 juin dernier, l’UEJF Sciences Po a partagé son inquiétude sur Facebook concernant la réintégration d’une élève sur les bancs de Sciences Po, ayant tenu des propos antisémites violents sur les réseaux sociaux.

Amira Jumaa avait notamment déclaré à l’égard des Juifs, « Vous n’êtes de nulle part dans ce monde. C’est la raison pour laquelle vous êtes des déchets et des rats et mal traités partout dans le monde. Ne remettez pas ça sur le dos des pauvres Palestiniens […]. D’abord, vous, les rats dispersés, je ne suis pas une immigrée de France. Je viens du Koweït et mon pays peut vous acheter, vous et vos parents, et vous mettre dans des fours. »

La Commission disciplinaire de Sciences Po, avait décidé d’exclure cette élève en décembre 2015. Cette dernière a décidé de faire appel de cette décision et essaye ainsi de réintégrer l’école. Un professeur à Sciences Politiques, a déclaré au Times of Israël que « la Direction comme les professeurs sont contre (cette réintégration). Pour l’instant le tribunal administratif nous a donné raison ».

Pour l’UEJF, « Sciences Po est une école qui se donne pour mission de former les cadres politiques de demain. Au vu du contexte politique actuel, il est fondamental que la parole de haine raciste et antisémite y soit résolument bannie. Réintégrer Amira Jumaa serait une injure à tous ceux qui ont pu être la cible de ses propos et constituerait un précédent dangereux ».

L’UEJF a également souligné sur Facebook, que les origines palestiniennes d’Amira Jumaa avaient été rappelées pendant son Conseil de discipline et avaient été considérées « comme circonstances atténuantes ».

« Rien ne peut excuser le racisme et l’antisémitisme », a conclu l’UEJF Sciences Po.

De nombreux étudiants, certains proches de l’UEJF, ont relayé ce message et proposé des actions pour empêcher la réintégration de l’étudiante.

Noémie, qui rentre en master en septembre, demande ainsi à ses camarades d’écrire au directeur de l’école, Frédéric Mion, pour protester. « Je trouve normal de manifester contre cette réintégration honteuse », confie-t-elle au Times of Israël. « Si nous disons tous qu’on refuse d’assister aux cours où elle sera présente, l’école devra changer d’avis ».

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