Les écoles de Tel Aviv autorisées à rouvrir complètement, mais pas toutes le peuvent
De nombreux élèves du centre d'Israël ne sont pas allés à l'école à plein temps depuis le mois de septembre, avant les vacances de Souccot
Les écoles de Tel Aviv, de la maternelle à la terminale, ont reçu l’autorisation officielle de fontionner à plein régime, a annoncé la municipalité lundi, après plus de six semaines où les cours ont été réduits ou interrompus en raison de la guerre entre Israël et le Hamas et des tirs de roquettes répétés sur la région.
La nouvelle directive ne signifie pas que toutes les écoles pourront reprendre leurs activités immédiatement et, selon un communiqué publié dimanche par le département de l’éducation de la municipalité, certaines écoles ne devraient pas reprendre leurs activités avant la fin de la semaine ou le début de la semaine prochaine.
Le communiqué de la municipalité sur la réouverture complète des écoles a été publié après le reclassement dimanche de la ville et de la région Dan dans le centre, comme zones « vertes » par le Commandement du Front intérieur.
Selon le système de code couleur mis en place depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, les zones « vertes » sont autorisées à organiser des activités éducatives en personne sans restriction, à condition que les établissements scolaires disposent de « zones sécurisées » – en plus des abris anti-bombes – où les élèves et le personnel peuvent se rassembler en cas d’alerte à la roquette.
La municipalité a indiqué que le Commandement du Front intérieur avait entrepris un examen des écoles de la région de Tel Aviv afin d’identifier les zones les mieux protégées où les élèves et le personnel pourraient se rassembler en cas d’alerte.
Les espaces les mieux protégés « d’un certain nombre » d’écoles primaires et secondaires ne seraient pas assez vastes pour accueillir tous les élèves et le personnel en cas d’attaque à la roquette, selon la ville, qui a indiqué que les autorités municipales tentaient de trouver une solution à ce problème.
« La municipalité de Tel Aviv fonctionne conformément aux ordres du Front intérieur, sur la base d’un concept éducatif professionnel selon lequel le retour aux études et à une routine, même en temps de guerre, renforce la résilience personnelle des élèves de la ville et de leurs familles. À notre demande, des experts en ingénierie du commandement du Front intérieur ont examiné tous les bâtiments scolaires et identifié les espaces disponibles les mieux protégés, en dehors des abris. Chaque école a reçu un rapport signé par le commandement du Front intérieur et des panneaux seront publiés dans toutes les écoles pour indiquer les espaces les mieux protégés », a déclaré mardi le conseil municipal de Tel Aviv dans un communiqué transmis au Times of Israel.
« Il est important de noter que chaque directeur d’école est en contact avec sa communauté et reçoit des mises à jour régulières sur le sujet », poursuit le communiqué.
Le ministère de l’Éducation a autorisé les municipalités et les écoles à décider elles-mêmes des horaires de cours pendant la guerre, conformément aux directives du Commandement du Front intérieur.
Jusqu’à présent, Tel Aviv était classée « jaune », ce qui signifie que l’enseignement en personne ne pouvait avoir lieu qu’en respectant certains paramètres de sécurité, notamment disposer d’un abri anti-bombes suffisamment vaste pour accueillir les élèves et le personnel présents dans l’école.
En raison du manque de personnel dû à la mobilisation massive des réservistes de Tsahal, de nombreuses écoles de la région fonctionnent selon un emploi du temps discontinu, les élèves ne se rendant physiquement à l’école que deux ou trois fois par semaine, et suivant les cours à distance les autres jours de la semaine.
Selon un article publié dimanche dans le journal en hébreu The Marker, l’enseignement est irrégulier dans tout le centre du pays depuis le début de la guerre. Maintenant que de nombreux lieux de travail sont revenus à la normale, les parents sont confrontés à un problème car les écoles ne fonctionnent toujours pas à temps plein.
Une mère résidant à Tel Aviv a déclaré au Times of Israel que sa fille fréquentait une ancienne école primaire de la ville qui ne dispose « d’aucun espace sécurisé » où elle pourrait se rendre en cas d’attaque à la roquette. Elle a également déclaré qu’en dépit des conseils de la municipalité, l’école n’avait pas l’intention de reprendre ses activités normales.
Elle a ajouté que ses enfants et beaucoup d’autres n’avaient pas été à l’école à plein temps depuis la mi-septembre.
La municipalité de Tel Aviv a déclaré avoir alloué 50 millions de shekels à un projet visant à construire davantage d’espaces sécurisés dans les écoles, en particulier dans les garderies d’enfants municipales, un projet qui devrait être achevé en février 2024.