Les internes de Hadassah n’apprécient pas la comparaison de Pourim du directeur
Après la comparaison du directeur entre les oncopédiatres qui ont démissionné et Aman, ils menacent d’aller travailler ailleurs
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Un groupe de 25 internes en pédiatrie de l’hôpital Hadassah Ein Kerem de Jérusalem a prévenu qu’ils pourraient partir à la fin de leur internat en raison du comportement du directeur de l’hôpital envers les équipes médicales.
Cette déclaration a eu lieu quelques semaines après la démission de six médecins d’une unité soignant les enfants souffrant de leucémie et d’autres graves maladies du sang, en raison d’un conflit avec le directeur, Zeev Rotstein.
En démissionnant le mois dernier, le directeur de l’unité, Michaël Weintraub, et ses collègues ont accusé la direction de l’hôpital de conditions de travail insatisfaisantes.
Dans une lettre diffusée par la radio publique israélienne, les 25 internes du service de pédiatrie ont déclaré qu’ils étaient choqués de constater que Rotstein continuaient à calomnier Weintraub auprès des employés de l’hôpital.
Les internes faisaient référence à une lettre dans laquelle Rotstein aurait comparé Weintraub et les autres médecins aux personnages de l’histoire de Pourim, Aman et ses comparses.
Dans sa lettre, le groupe dit avoir été « choqué » par cette comparaison, et a affirmé que les médecins de l’unité étaient des « modèles ».
La fête de Pourim est souvent célébrée avec des pièces et des satyres, visant souvent les personnes faisant l’actualité. Le groupe a cependant affirmé que la fête ne justifiait pas la comparaison de Rotstein.
« En tant que jeunes médecins, […] nous trouvons difficile d’aller de l’avant après ces blessures faites à l’image de nos meilleurs professeurs », ont-ils écrit.
Les internes ont ajouté qu’ils chercheraient, à la fin de leur internat, un emploi dans un lieu où « le respect mutuel, la dévotion aux personnes, la modestie et l’humilité sont les pierres fondatrices. »
« Nous espérions grandement pouvoir rester à l’hôpital Hadassah, mais à présent, nous n’en sommes pas certains », ont-ils écrit.
Un communiqué de l’hôpital Hadassah, diffusé par la Deuxième chaîne, a indiqué qu’il était évident que la démission des médecins du service d’hémato-oncologie pédiatrique aurait un « effet dépressif » sur les médecins de l’hôpital en général, et sur la direction, qui tente toujours de « tout faire » pour trouver un moyen de garder au moins une partie des médecins de l’hôpital.
Depuis la démission de Weintraub, Hadassah a nommé son remplaçant.