Les manifestations anti-gouvernement débuteront par une minute de silence
Les organisateurs disent "partager la douleur et le deuil" des familles des victimes de l'attentat de Jérusalem ; l'ex-chef de la police, Roni Alsheich, assistera au rassemblement
Les organisateurs des manifestations contre les projets du gouvernement visant à remanier le système judiciaire israélien et à affaiblir ses pouvoirs ont déclaré samedi que les manifestations commenceraient par une minute de silence à la suite de l’attaque terroriste meurtrière de vendredi soir à Jérusalem.
« L’attaque meurtrière de la nuit dernière à Jérusalem déchire le cœur et l’âme. Nous partageons la douleur et le deuil des familles des personnes assassinées et souhaitons le rétablissement des blessés », ont déclaré les organisateurs dans un communiqué.
La principale manifestation de Tel Aviv se déroulera sans musique en signe de respect pour les familles des personnes assassinées, indique le communiqué.
Des rassemblements devaient avoir lieu samedi soir, comme la semaine dernière, sur la place Habima de Tel Aviv et près des tours du centre commercial Azrieli.
D’autres manifestations sont attendues à Jérusalem, Haïfa, Beer Sheva, Herzliya et dans d’autres villes.
Les manifestations devraient toutes se dérouler sous haute sécurité, les forces ayant été renforcées dans tout le pays et en Cisjordanie après que sept personnes ont été tuées par balle par un terroriste palestinien devant une synagogue du quartier de Neve Yaakov à Jérusalem-Est.
La police a déclaré samedi matin que l’alerte nationale avait été portée à son niveau le plus élevé, mais n’a pas précisé si et comment le maintien de l’ordre lors des manifestations pourrait être affecté.
Les organisateurs s’attendaient une fois de plus à ce qu’un grand nombre de personnes participent aux rassemblements, après que les manifestations de la semaine dernière ont attiré plus de 100 000 manifestants.
Parmi les orateurs de cette semaine au rassemblement de Tel Aviv figure l’ancien chef de la police, Roni Alsheich, qui a supervisé l’enquête de police sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu, laquelle a abouti à une mise en accusation du Premier ministre et à son procès en cours pour corruption, fraude et abus de confiance.
En outre, l’ancienne députée Shirly Pinto, le chef du Syndicat des médecins, le professeur Hagaï Levine, et l’expert en droit constitutionnel, le professeur Yaniv Roznaï, prendront tous la parole sur la place Habima, a déclaré l’ONG Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël.
Les manifestations s’inscrivent dans le cadre d’une vague d’opposition aux projets du gouvernement de droite radicale visant à remanier le système judiciaire.