Les synagogues sont sûres à Cuba, selon un dirigeant juif
Le vice-président de la communauté de 1 500 personnes dit entretenir d’ “excellentes” relations avec le gouvernement Castro
Le vice-président de la communauté juive cubaine a déclaré pendant un entretien que les synagogues de son pays n’avaient pas besoin de sécurité.
« Nous sommes le seul pays avec une synagogue dont les portes sont ouvertes en permanence, où il n’y a pas du tout de sécurité, aucune sorte de gardes », a déclaré David Prinstein au portail d’informations Agencia Judía de Noticias. « Il n’y a pas d’expression antisémite d’aucune sorte contre les juifs et les synagogues. »
Prinstein a également salué le dialogue inter-religieux comme une priorité pour les juifs sur l’île.
« Nous faisons partie de la plate-forme inter-religieuse cubaine, où nous tenons des réunions continues sur des sujets communs et positifs pour toutes les parties, a-t-il déclaré. Cela a rendu possible une excellente relation avec les autres dénominations religieuses. »
Prinstein a considéré que les relations entre le gouvernement cubain et la communauté juive étaient « excellentes ».
« C’est une relation très ouverte, très sincère et par-dessus tout respectueuses », a-t-il déclaré.
Cuba abrite presque 1 500 juifs. La nation insulaire compte trois synagogues et deux cimetières.
« C’est juste comme dire : deux juifs, trois synagogues », a plaisanté Prinstein.
La semaine dernière, Prinstein a déclaré de la visite historique du président Barack Obama dans le pays, la première d’un président américain en exercice en 88 ans, qu’il s’agissait d’un évènement important pour la petite communauté juive cubaine, et d’un « moment historique transcendant ».
Le mois dernier, les Américains latins âgés de 25 à 40 ans et intéressés par la culture, l’éducation et le leadership juifs se sont retrouvés à La Havane pour le séminaire Nahum Goldmann Fellowship, soutenu par la fondation mémorielle pour la culture juive. C’était la première fois que l’évènement avait lieu à Cuba depuis 1959.
Les juifs sont d’abord arrivés à Cuba en tant que conversos, des juifs espagnols ou portugais qui avaient été forcés de se convertir au catholicisme mais continuaient à pratiquer secrètement le judaïsme, en naviguant avec l’explorateur Christophe Colomb, qui est arrivé sur la plus grande île des Caraïbes en 1492.
La communauté du pays, qui comptait autrefois 25 000 personnes, a vu 95 % de ses membres fuir le gouvernement communiste de Fidel Castro, principalement pour Miami.