Les tensions et le statu-quo à Jérusalem au programme du sommet du Caire
À la suite d'affrontements sur le mont du Temple, les dirigeants soulignent qu'ils sont "prêts à déployer tous les efforts pour rétablir le calme à Jérusalem"

Le roi Abdallah de Jordanie a rencontré dimanche au Caire le président égyptien Abdel-Fatteh el-Sissi et le prince héritier des Émirats arabes unis Mohammed bin Zayed Al Nahyan.
Selon un communiqué du Palais royal jordanien, les trois dirigeants ont discuté des liens trilatéraux, des défis et des crises actuels, ainsi que du renforcement de l’action sécuritaire arabe commune et de la coopération régionale en matière de sécurité alimentaire et énergétique.
Ils ont également discuté des tensions actuelles autour du Mont du Temple de Jérusalem, les trois dirigeants soulignant que leurs « pays sont prêts à déployer tous les efforts pour rétablir le calme à Jérusalem, mettre fin à toute forme d’escalade et supprimer les obstacles entravant l’accès des fidèles ».
Le Mont du Temple, connu sous le nom de Haram al-Sharif ou d’Al-Aqsa par les musulmans, est le site le plus sacré du judaïsme et le troisième site le plus sacré de l’islam. Lieu de violence permanent, il a été le théâtre d’affrontements entre émeutiers palestiniens et la police israélienne ces dernières semaines, pendant le ramadan.
Israël a dû faire face à des tensions avec ses alliés musulmans, et a notamment reçu des réprimandes diplomatiques des Émirats arabes unis, de la Jordanie et de la Turquie au sujet des tensions sur le mont du Temple.
La semaine dernière, les ambassadeurs d’Israël en Jordanie et aux Émirats arabes unis ont tous deux été convoqués par les autorités de ces pays pour recevoir des remontrances après plusieurs descentes de police dans la mosquée Al-Aqsa, située sur le mont du Temple, pour y réprimer des émeutes palestiniennes.
Au cours de la réunion de dimanche, Abdallah a également demandé à Israël de maintenir le statu quo religieux sur le mont du Temple et a « souligné l’importance de respecter la garde hachémite » des lieux saints de la capitale. Le roi a également « souligné la nécessité de respecter le statu quo historique et juridique » sur le lieu saint.
La Jordanie a accusé Israël de violer le statu quo sur le site, en vertu duquel les musulmans sont autorisés à visiter et à prier, tandis que les juifs ne peuvent pas prier et ne peuvent se rendre sur le site que pendant des plages horaires restreintes.
Israël insiste sur le fait qu’il est attaché au statu quo et qu’il préserve les droits des fidèles des trois religions à Jérusalem.
Les trois dirigeants ont également exhorté Israël à « mettre fin à toutes les mesures qui compromettent la solution à deux États » et à trouver un moyen de reprendre des négociations sérieuses avec les Palestiniens.