L’escroc Marco Mouly retrouvé à Tel-Aviv
Visé par un mandat d'arrêt, Marco Mouly a été aperçu dans un salon de coiffure de la Ville blanche

On a retrouvé la trace du roi de l’arnaque… chez un barbier de Tel-Aviv. Sur une vidéo Instagram révélée par le Parisien on reconnaît Marco Mouly en train de se faire couper les cheveux. Malgré un mandat d’arrêt émis par la justice française et une condamnation pour trois ans de prison, l’escroc s’affiche ostensiblement dans les rues de la ville blanche.
En novembre dernier, l’homme de soixante ans avait été condamné par contumace à trois ans de prison et visé par un mandat d’arrêt pour avoir organisé son insolvabilité.
Le sexagénaire, de retour en détention en mars 2024 à la suite de la révocation partielle d’une peine de sursis datant de 2019, avait ensuite été remis en liberté le 2 novembre.
Le 12 novembre, il a été reconnu coupable par le tribunal judiciaire de Paris d’avoir organisé son insolvabilité afin de ne pas rembourser ses dettes judiciaires.
Dans cette affaire, il était notamment reproché à Marco Mouly d’avoir minoré ses droits d’auteur dans des contrats d’édition, notamment pour le livre dont il a été le co-auteur, « La cavale » (2022) ou encore d’avoir dissimulé des revenus dans le cadre d’un contrat d’influenceur pour l’ancienne « papesse de l’influence » Magali Berdah et son mari Stéphane Teboul.
Il était également jugé pour avoir créé une société, la SAS I Trade, sans véritable activité économique. Dans cette procédure, il a aussi été reconnu coupable d’abus de biens sociaux.

Le tribunal avait pointé du doigt la « duperie » mise en place par le prévenu au « préjudice de la société dans son ensemble » « afin de tromper » les services d’insertion et de probation de la pénitentiaire qui le suivraient.
Marco Mouly est connu pour son rôle central dans la série documentaire de Netflix “Les rois de l’arnaque”.
Fin juin 2017, Marco Mouly avait déjà été condamné en appel à huit ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende dans l’affaire dite de la “taxe carbone”, vaste fraude à la TVA sur le marché des droits à polluer, aux côtés d’Arnaud Mimran.
Avec les autres principaux prévenus du dossier, ils avaient été condamnés à verser 283 millions d’euros de dommages et intérêts à l’Etat.