L’État gèle la construction d’un commissariat sur une colline appréciée de Jérusalem
Suite à la requête déposée par des habitants opposés à la construction sur ce site connu pour ses lupins bleus au printemps, les autorités vont chercher d'autres emplacements
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Les autorités ont annoncé lundi qu’elles allaient geler un projet de construction d’un grand commissariat de police sur une colline bucolique de Jérusalem très appréciée des habitants.
Le projet de construction sur la colline située entre le quartier juif d’Armon Hanatziv et le quartier palestinien de Jabal Mukaber avait été approuvé en mars par le comité de planification et de construction du district de Jérusalem, en dépit d’une campagne prolongée menée par les résidents locaux, qui demandaient au tribunal du district de Jérusalem de bloquer l’autorisation.
L’État a répondu à la requête lundi, en informant le tribunal qu’il allait geler le plan.
Le nouveau commissariat devait remplacer celui qui se trouvait sur une colline voisine, dans l’est de la capitale, racheté par Rami Levy, propriétaire d’une chaîne de supermarchés, qui compte y aménager un nouveau quartier.
Dans sa réponse, le bureau du procureur de l’État a indiqué à la Cour qu’il examinait la possibilité de bâtir un nouveau commissariat de police dans le quartier prévu par Levy.
Conçu pour servir à la fois la police régulière et la Police des frontières chargée de la lutte contre le terrorisme, le nouveau complexe devrait comprendre des bureaux, des logements, une cour de défilé, des cellules de détention, une antenne de 30 mètres de haut, des lignes électriques à haute tension, un entrepôt d’armes et une clôture périmétrique dotée d’un éclairage et de caméras de sécurité.
L’État est revenu sur sa décision après que des militants ont réussi à recueillir des signatures pour une pétition demandant à l’État de choisir un autre emplacement pour le poste de police, soulignant que le site attire des milliers de visiteurs pendant la période de floraison des lupins et sert d’arrière-cour verdoyante tout au long de l’année.
Les habitants de la région appellent la colline Mitzpeh-Tel, un jeu de mots sur les mots hébreux pour ‘Mitzpeh’, point panoramique et ‘Tel’, colline, qui, ensemble, forment le terme israélien ‘Mitz Petel’ qui signifie « sirop de framboise ».
Selon les opposants à la construction du poste de police sur le site, Mitzpeh-Tel est connu pour ses vues panoramiques et ses tapis de lupins bleus au printemps. Il offre aux personnes de tous âges la possibilité de pratiquer des activités de plein air.
L’importance de préserver cet espace ouvert n’a fait que se confirmer à la lumière des projets de construction de milliers de logements supplémentaires dans les environs immédiats, ajoutent-ils.