L’Iran annonce qu’il mènera une 3e vague de frappes contre Israël « au moment opportun »
Ali Fadavi, haut-responsable du CGRI, a fait allusion à de futures attaques après que Netanyahu a déclaré qu'Israël "peut et va finir le travail" contre "l'axe du terrorisme" iranien

Un haut responsable du Corps des gardiens de la révolution islamique a averti, dans la journée de lundi, que l’Iran lancera une troisième série de frappes de missiles contre Israël au « moment opportun » après que Téhéran a procédé à deux attaques directes contre l’État juif au mois d’avril et au mois d’octobre 2024.
« La troisième Vraie Promesse sera tenue au moment opportun », a déclaré le général de brigade Ali Fadavi, commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la révolution islamique, alors qu’il s’exprimait à l’université technologique Amirkabir de Téhéran, des propos qui ont été rapportés par l’agence de presse iranienne Mehr.
Fadavi a également brièvement évoqué la guerre à Gaza, une guerre qui avait été déclenchée par le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, en affirmant que le cessez-le-feu en cours, qui a ouvert la porte à la remise en liberté des otages, était la preuve qu’Israël avait « perdu » contre le groupe terroriste palestinien.
« Les responsables du régime sioniste reconnaissent eux-mêmes que le Hamas a gagné et qu’ils ont perdu », a estimé Fadavi.
A l’université, qui marquait le 46e anniversaire de la révolution islamique de 1979, le général de brigade a été rejoint par des représentants du Hamas, du Hezbollah et des houthis du Yémen, ainsi que par des représentants du Jihad islamique palestinien et de la milice al-Nujaba du Hezbollah irakien.
Au cours des douze derniers mois, la république islamique a procédé, à deux reprises, à des tirs de barrage massifs de missiles et de drones sur Israël, dans le cadre d’opérations qu’il a baptisées « Vraie promesse 1 » et « Vraie promesse 2 », dans le contexte de la guerre opposant l’État juif au Hamas dans la bande de Gaza et dans celui des combats avec le Hezbollah, au Liban.

L’Iran avait lancé sa toute première attaque directe contre Israël au mois d’avril 2024, tirant quelque 300 drones d’attaque et missiles en riposte à la mort de plusieurs membres du Corps des gardiens de la révolution au cours d’une frappe aérienne qui avait eu lieu à proximité du consulat de Téhéran, à Damas.
Quelques mois plus tard, en octobre, l’Iran avait tiré environ 200 missiles balistiques en direction d’Israël en représailles à l’assassinat des anciens chefs du Hamas et du Hezbollah, Ismail Haniyeh et Hasan Nasrallah.
Dans les deux cas, les agressions iraniennes avaient été largement contrées par le système de défense antiaérienne israélien, en coopération avec les États-Unis et leurs alliés régionaux. En réponse, Israël avait bombardé l’Iran à deux reprises, détruisant la seconde fois une grande partie de ses systèmes de défense antiaérienne ainsi que certains sites de fabrication de roquettes et de drones.
Si Fadavi n’a pas précisé ce qui avait motivé sa menace, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré, en début de semaine, que Jérusalem « peut et va finir le travail » contre « l’axe du terrorisme » de Téhéran. Des propos qui ont incité le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, à rétorquer qu’Israël « ne peut absolument rien faire » pour porter atteinte à l’Iran.
Au début du mois, le Washington Post a fait savoir que les évaluations faites par les services de renseignement américains montraient qu’Israël envisageait de frapper le programme nucléaire iranien et que ces attaques pourraient avoir lieu dès le milieu de l’année.
L’Iran, dont les dirigeants se sont engagés à détruire Israël, a officiellement nié vouloir se doter de l’arme atomique. Le pays continue toutefois à faire avancer son programme nucléaire, accélérant ses travaux d’enrichissement de l’uranium jusqu’à un degré de pureté de 60 %, un degré qui est proche des 90 % environ qui sont nécessaires à l’assemblage d’une ogive nucléaire. Ses détracteurs affirment que cet uranium hautement enrichi ne peut servir à des fins civiles.
En réponse à ce reportage, le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré que les ennemis de Téhéran pouvaient peut-être frapper les centres nucléaires du pays, mais qu’ils ne pourraient pas le priver de sa capacité à en construire de nouveaux.