Israël/Hamas: pour le Modem, il faut « commencer par l’arrêt de la colonisation »
Le président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée, Jean-Louis Bourlanges, a estimé mardi que la solution politique au Proche-Orient devait « commencer par l’arrêt de la colonisation » afin de faire baisser « la tension, la haine, la défiance » qui existent aujourd’hui entre Israéliens et Palestiniens.
« Dans le temps présent de violence, de haine qui règnent dans la zone, on ne peut pas effectivement faire naître comme ça deux États souverains », a-t-il expliqué sur RFI. « Mais on peut préparer le terrain (…), ça veut dire, envoyer des signaux clairs de respect des aspirations légitimes des Palestiniens et notamment l’arrêt de la colonisation », a-t-il ajouté.
« Quand la poussière sera retombée, quand la contre offensive aura été menée, quand on recommencera à dialoguer, l’un des premiers signes (…), ce sera d’arrêter cette politique très dangereuse de colonisation à outrance », a insisté M. Bourlanges, dont le parti appartient à la majorité présidentielle. Cela nécessitera selon lui une « réorganisation de la politique israélienne », pour en évacuer l’extrême-droite, aujourd’hui au pouvoir en coalition avec Benjamin Netanyahu.
Il a critiqué l' »alliance radicale » de ce dernier avec l’ancien président américain Donald Trump qui a « produit les résultats que l’on voit ».
« Il faut jouer moderato cantabile, il faut calmer, faire baisser la pression, reconnaître les autres, essayer de trouver une solution d’équilibre sans jamais rien sacrifier aux exigences de sécurité d’Israël », a défendu le député, espérant qu’au delà de la France, l’Europe porte ce « message ».