La police attend les instructions du juge pour agir sur les caméras du Likud
Un haut responsable de la police a déclaré que le juge à la Cour suprême Hanan Melcer et président de la commission centrale électorale étudie actuellement le caractère légal de l’initiative du Likud, qui aurait placé des centaines de caméras cachées dans les bureaux de vote des villes arabes.
Un responsable de la police indique que si ces caméras représentent une ingérence illégale du processus électoral, la police interviendra et agira conformément aux instructions de Melcer.
Le Likud aurait placé 1 300 caméras dans les vêtements des observateurs électoraux présents dans les villes arabes où les membres de l’équipe de campagne craignent qu’il y ait des fraudes « problématiques », en Galilée et dans le Neguev, selon les médias, et également dans les villes à majorité arabe de Haïfa, Nazareth et Tamra, entre autres.
משקיפים מטעם הליכוד הגיעו לקלפיות בחברה הערבית עם מצלמות נסתרות pic.twitter.com/Ov0nCHSCk8
— sami abed alhamed سامي عبد الحميد (@samiaah10) April 9, 2019
Cette initiative aurait coûté au Likud « une somme non négligeable », a indiqué Ynet.
Le Likud a des antécédents de campagne contre la communauté arabe que de nombreux détracteurs, dont certains membres du Likud, jugent racistes. Durant l’élection de 2015, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait fait l’objet de critiques pour avoir déclaré – à tort -, le jour des élections, que les électeurs arabes « affluaient en masse » dans des autobus vers les urnes. En 2019, la campagne du Likud clamait « Bibi ou Tibi », en référence au député arabe Ahmad Tibi.

Par ailleurs, un jeune homme de la ville bédouine de Rahat a tenté d’installer une caméra cachée dans un bureau de vote, afin de tenter la disqualification de tous les bulletins enregistrés dans ce bureau.
Il a été arrêté par la police.
C’est vous qui le dites...