Miller : Netanyahu a demandé à Katz de veiller à ce que 350 camions d’aide entrent chaque jour à Gaza
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a révélé lors d’un point de presse que le cabinet de sécurité israélien avait voté la semaine dernière pour augmenter le nombre de camions d’aide entrant dans la bande de Gaza à 250 par jour.
Les États-Unis ont envoyé à Israël une lettre exigeant une série de mesures pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, avertissant que si ces mesures n’étaient pas adoptées, Israël risquait de ne pas respecter la législation américaine, qui interdit le transfert d’armes aux pays qui bloquent l’aide humanitaire aux civils.
La lettre demandait notamment à Israël d’augmenter le volume de l’aide à 350 camions par jour.
Bien qu’Israël n’ait pas répondu à cette demande et à d’autres, les États-Unis ont déclaré qu’il avait fait suffisamment de progrès pour continuer à respecter la législation américaine. La décision est intervenue quelques jours après l’élection de Donald Trump, qui aurait probablement annulé toute décision américaine de refuser des armes à Israël.
Miller affirme que Netanyahu a également chargé le ministre de la Défense, Israël Katz, de tout mettre en œuvre pour qu’Israël respecte le repère des 350 camions.
Israël a également supprimé 30 articles de sa liste de « biens à double usage » interdits d’entrée à Gaza, comme l’avaient demandé les États-Unis dans leur lettre à Israël, indique Miller.
Israël a également élargi la zone humanitaire de Muwasi de 25 %, ajoute Miller.
L’armée israélienne met également en œuvre un plan de l’ONU pour se préparer à l’hiver, qui comprend la réparation des routes, la facilitation de l’entrée de l’aide spécifique à l’hiver et la vaccination contre les maladies spécifiques à l’hiver, dit Miller.
Cette série de mesures est révélée pour la première fois par les États-Unis, apparemment parce que le gouvernement du Premier ministre Netanyahu veut éviter les critiques de ses partisans de la ligne dure. Les partenaires de la coalition d’extrême droite de Netanyahu se sont opposés à de telles mesures visant à atténuer la crise humanitaire à Gaza, arguant que l’aide devrait être retenue afin de faire pression sur le Hamas pour qu’il libère les otages.