« Six cents jours depuis l’échec, et encore 600 jours d’échec » – Lior Ashkenazi
Quelque 3 000 personnes se pressent sur la place des otages de Tel-Aviv et sur la rue Shaul HaMelech adjacente pour un rassemblement marquant les 600 jours depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
L’acteur Lior Ashkenazi, qui anime régulièrement les rassemblements du Forum des familles d’otages sur la place, ouvre le rassemblement de ce soir par une diatribe furieuse contre l’incapacité du gouvernement à conclure un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza ou à enquêter sur les failles sécuritaires qui ont déclenché la guerre.
« Six cents jours depuis l’échec, et encore 600 jours d’échec », lance-t-il, sous les huées de la foule qui brandit les portraits des captifs restants. « Six cents jours d’abandon, de tromperies du public, de dissimulation de l’enquête sur le plus grand échec de notre histoire », s’exclame Ashkenazi.
Le rassemblement sera marqué par les discours d’ex-otages, Ohad Ben Ami et Yair Horn, tous deux relâchés lors du dernier cessez-le-feu, dont la première phase a pris fin le 2 mars, Israël refusant de négocier la seconde. Le frère cadet de Horn, Eitan, est toujours détenu. Idit Ohel, mère de l’otage Alon Ohel, prendra également la parole.
Miriam Lapid, fondatrice du mouvement de résidents d’implantation des années 1970, Gush Emunim, est également intervenue. Elle est devenue un symbole du traumatisme national en 1994 lorsque son fils et son mari ont été assassinés par le Hamas près d’Hébron, en Cisjordanie.
À l’époque, elle était l’une des principales dirigeantes du parti Moledet du général Rehavam Zeevi, qui militait pour qu’Israël « transfère » les Palestiniens à l’étranger. Zeevi a été assassiné par le groupe terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) en octobre 2001.
Lapid avait suscité quelques réactions à droite en mars, lorsqu’elle avait critiqué le gouvernement lors d’une manifestation à Jérusalem. Lapid avait critiqué la décision du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à évincer Ronen Bar, le chef du Shin Bet. Elle avait plus tard déclaré au site d’information religieuse Kipa que le discours, dans lequel elle exhortait les religieux à se joindre aux manifestations, avait été improvisé après que quelqu’un dans la foule l’eut reconnue et lui avait demandé de parler.