L’opposition vent debout face à Ben Gvir sur la question des violences conjugales
Les députés de l'opposition reprochent au ministre d'extrême droite son hostilité au projet de loi imposant le port du bracelet électronique aux auteurs de violences conjugales
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.

Une altercation a eu lieu mercredi, en plénière de la Knesset, entre les députés de l’opposition et le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, à propos de son opposition au projet de loi imposant le bracelet électronique aux auteurs de violences conjugales.
Hostile à ce projet de loi, Ben Gvir estime que les députés de l’opposition veulent profiter de l’assassinat d’une Israélienne par son mari violent et déjà connu des services de police, pour faire évoluer la loi en la matière.
Les députés de l’opposition se sont écriés « C’est honteux ! » alors que le ministre de la Sécurité intérieure terminait son discours. Ben Gvir disait vouloir réexaminer le projet pour s’assurer qu’il ne porte pas préjudice aux hommes accusés à tort.
La coalition a rejeté quatre projets de loi connexes de l’opposition destinés à donner aux tribunaux le pouvoir d’ordonner le suivi électronique des auteurs de violences et garantir le respect des injonctions d’éloignement.
Le président de séance de la plénière a fait évacuer un certain nombre de députés de l’opposition particulièrement indignés, ce à quoi le député Yisrael Beytenu Evgeny Sova a réagi en lui reprochant d’avoir « [symboliquement] évacué les femmes de la plénière ».
De nouveau à la tribune, Ben Gvir a dit que l’opposition « voulait faire un coup politique » alors que lui, s’engageait à « mener un travail de fond sur la question ».
Ben Gvir assure qu’après les vacances parlementaires de Pessah, il présentera « un projet de loi beaucoup plus sérieux » « pour protéger les femmes », rejetant les attaques présentées comme « purement cyniques ».