L’UEJF porte plainte après un tag antisémite à l’université Panthéon-Assas
L'inscription « À bas la juiverie » a été découverte sur les murs extérieurs de la faculté de droit parisienne
L’organisation de lutte contre le racisme et l’antisémitisme de l’UEJF, présente sur 30 campus français, va porter plainte après la découverte d’un tag antisémite sur les murs de la prestigieuse faculté de droit parisienne, Panthéon-Assas.
« L’UEJF dénonce la banalisation de telles inscriptions dans l’enseignement supérieur, » écrit l’organisation juive française sur Twitter.
Huit universités, dont celles d’Amiens et de Lille, et une centaine de chercheurs ont récemment annoncé le lancement d’un réseau de recherche sur le racisme et l’antisémitisme.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait annoncé en juin l’instauration d’une journée nationale contre le racisme et l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur le 21 mars, à laquelle 2 millions d’euros seront consacrés dès l’an prochain.
Ces annonces font suite à plusieurs incidents qui se sont produits au cours des derniers mois dans différentes facultés.
En avril avaient notamment été révélés des propos et vidéos racistes visant des étudiants noirs, échangés par des étudiants en sociologie de l’Université de Lorraine via un groupe privé de Messenger, la messagerie de Facebook.
« Dans un contexte général de multiplication de messages à caractère raciste et antisémite à l’université, notamment sur les réseaux sociaux », la ministre avait annoncé la création d’une journée nationale contre le racisme et l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur le 21 mars.
Cette journée se tiendra durant la semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme.
Dès 2020, une enveloppe de 2 millions d’euros permettra de « financer les évènements associatifs ou des établissements qui viendront alimenter cette journée de sensibilisation, après une sélection sur appel à projet ».
Par ailleurs, un décret obligera bientôt les établissements d’enseignement supérieur à mettre en place une « sanction pédagogique nouvelle » en cas d’actes ou de propos racistes ou antisémites : l’étudiant aura obligation de « participer à des activités de solidarité de culture ou de formation ».
Il devra par exemple « visiter un lieu de mémoire », ou « consacrer du temps à une association de lutte contre les discriminations », a précisé le ministère.
L’AFP a contribué à cet article.