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Macron commémore l’appel du 18 juin aux côtés de deux illustres vétérans

Il y a 81 ans, le général de Gaulle avait appelé les militaires, ingénieurs et ouvriers à poursuivre la lutte contre l'Allemagne nazie, malgré l'armistice demandé par Pétain

Charles de Gaulle. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Charles de Gaulle. (Crédit : capture d'écran YouTube)

Le président Emmanuel Macron commémore vendredi le 81e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle, en présence du dernier compagnon de la Libération, Hubert Germain, et du seul survivant du commando Kieffer, Léon Gautier, qui sera décoré.

Le chef de l’État assistera dans la matinée à la traditionnelle cérémonie militaire au mémorial du Mont Valérien près de Paris, principal lieu d’exécution de résistants et d’otages en France par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’envolera plus tard pour Berlin pour un dîner de travail avec la chancelière allemande Angela Merkel.

Au lendemain de son arrivée à Londres le 17 juin 1940, De Gaulle avait appelé les militaires, ingénieurs et ouvriers français à le rejoindre pour poursuivre la lutte contre l’Allemagne nazie, malgré l’armistice demandé par le maréchal Pétain.

« Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas », avait-il déclaré en concluant sa célèbre intervention radiophonique, que très peu de Français avaient alors entendue.

Résistant de la première heure, parti à Londres fin juin 1940, Hubert Germain, qui fêtera cet été ses 101 ans, sera présent vendredi au côté du président Macron.

Il y a 81 ans, ce n’est pas l’appel du 18 juin qui l’a décidé à rejoindre la Résistance. « On ne va pas recommencer ce cinéma-là, personne ne l’a entendu, l’appel ! On a tous entendu ce laïus effrayant du maréchal Pétain, disant qu’il fallait terminer la guerre et déposer les armes. Ça a été un choc. »

Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération, le 26 novembre 2021. (Crédit : Michel Euler / POOL / AFP)

« Force d’âme »

Légionnaire pendant la Seconde Guerre mondiale, Hubert Germain a combattu en Syrie, en Libye où il a participé à la bataille de Bir Hakeim, en Egypte, en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Alsace. Blessé et décoré par le général de Gaulle fin juin 1944 en Italie, le vétéran – aujourd’hui pensionnaire des Invalides – est le dernier survivant de l’ordre de la Libération créé par le chef de file de la France libre.

Seules 1 038 personnes ont reçu le titre de compagnon de la Libération. À sa mort, Hubert Germain sera inhumé au Mont Valérien.

« Nous nous devons d’être inspirés par cette force d’âme », lui avait déclaré le chef de l’État le 18 juin 2020 : « Votre courage, votre vertu au sens romain du terme, sont une fierté pour notre pays et nous inspirent encore. »

Vendredi, Emmanuel Macron décorera un autre illustre vétéran : Léon Gautier, 98 ans, dernier survivant du commando Kieffer qui débarqua en Normandie en juin 1944.

Le vétéran français de la Seconde Guerre mondiale du Commando Kieffer Léon Gautier assiste à une cérémonie en hommage aux 177 Fusiliers Marins français du « Commando Kieffer » qui ont participé au débarquement en Normandie à Colleville-Montgomery, en Normandie, le 6 juin 2019. (Crédit : Damien MEYER / AFP)

Les 177 fusiliers marins des Forces françaises libres du commando Kieffer, intégré au Royal Marine Commando N°4, sont les seuls Français en uniforme à avoir participé au débarquement allié. Portant le nom du capitaine de corvette Philippe Kieffer, qui avait constitué ce groupe de volontaires, le commando, entraîné en Ecosse, avait débarqué le 6 juin 1944 à Sword Beach.

Les faits d’armes de ces commandos français ont été tardivement reconnus. De Gaulle n’avait pas été associé aux préparatifs du Débarquement. Il faudra attendre 1984 pour voir le président François Mitterrand rendre hommage au commando Kieffer pour la première fois à Ouistreham (Calvados).

Une unité des commandos de la Marine nationale porte toujours le nom de Kieffer et le béret vert des commandos de marine est porté « couché à droite », le badge à gauche « à l’anglo-saxonne », un souvenir de la constitution de ces commandos en Ecosse en 1942.

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