Mécontente des retards, Regev veut une autre firme pour terminer le métro de Tel Aviv
La ministre des Transports a déclaré retirer le projet à l’entreprise actuelle, qui aurait dépassé le budget alloué et dépassé les délais sur les tronçons aériens
La ministre des Transports, Miri Regev, a déclaré mardi qu’elle avait informé la société publique chargée de la construction du métro et du tram de Tel Aviv que la partie métro du projet serait transférée à un autre organisme en raison de retards excessifs et d’une mauvaise gestion du projet.
La ligne rouge du tramway aérien de Tel Aviv, qui reliera Petah Tikva à Bat Yam via Tel Aviv, devait être la toute première à ouvrir la semaine dernière.
Mais les médias israéliens ont signalé que l’inauguration, déjà retardée de plusieurs années, pourrait encore être reportée à juillet.
Selon les informations disponibles, Regev devrait demander dimanche au gouvernement de retirer la compétence du Réseau métropolitain de transport en commun, mieux connu sous le nom de NTA, sur le chantier du métro. Ce dernier sera composé de trois lignes souterraines qui viendront compléter trois lignes aériennes, les lignes rouge, violette et verte.
Elle pourrait passer les rênes à Netivei Israel, la société nationale d’infrastructures de transport, jusqu’alors plutôt spécialisée dans la construction d’autoroutes.
Regev a annoncé ses intentions après s’être rendue sur le chantier de construction de la ligne rouge et avoir été informée de l’existence de problèmes de sécurité de nature à retarder encore l’ouverture de la ligne.
Plusieurs années déjà après le début du projet, le chantier a accumulé les retards et des dépassements de budget que Regev estime à 3 milliards de shekels, selon un communiqué de ses services.
Regev a déclaré que le tramway n’était pas en état de fonctionnement « en raison de nombreux dysfonctionnements » et que, durant les essais, il n’avait jamais fonctionné plus de cinq jours d’affilée sans problème.
« La décision permettra à la NTA de se concentrer totalement sur les lignes rouge, violette et verte, afin que les erreurs de la ligne rouge ne se répètent pas sur les autres lignes. »
En réaction à l’annonce de Regev, NTA a évoqué « son expérience unique » sur le chantier du tramway et déclaré qu' »il ne serait pas juste » de confier le chantier à une autre société.
« Il est approprié que cette décision soit prise après des discussions avec l’entreprise et une présentation des conséquences de cette décision sur l’avancement du projet », a-t-il déclaré dans un communiqué cité par le site d’information Ynet.
Selon la Treizième chaine, la NTA aurait déclaré il y a quelque temps que la ligne rouge pourrait ouvrir d’ici le 15 mai, mais un problème du système de freinage d’urgence n’aurait toujours pas été résolu.
La société a déclaré que le problème était partiellement sous contrôle, mais qu’il ne respectait toujours pas les normes de sécurité.
D’autres problèmes, a-t-il ajouté, concernent des défauts dans une série de systèmes qui affectent les performances du train, la signalisation, l’affectation des conducteurs, le rapport de données et la billetterie.
Regev est opposée au financement public du système de métro dans le centre économique d’Israël, pourtant caractérisé par un trafic routier de grande ampleur et en croissance constante.
Elle n’a pas caché son intention de limiter – sinon supprimer totalement – les financements publics de ce projet, pour les affecter à une liaison des zones périphériques du pays avec le centre, en se contentant de doter Tel Aviv de pistes cyclables et du tramway.