Mike Waltz : les États-Unis soutiendront une nouvelle offensive à Gaza si nécessaire
Le conseiller à la sécurité nationale désigné salue l’accord de cessez-le-feu, affirme que le Hamas doit être détruit et dit que sans Trump, tous les otages seraient morts

Le principal candidat au poste de conseiller à la sécurité nationale du président élu Donald Trump a déclaré que les États-Unis soutiendraient une nouvelle intervention israélienne dans la bande de Gaza si cela devenait nécessaire. Il a salué l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages conclu avec le groupe terroriste palestinien du Hamas, attribuant son succès à l’implication décisive de Donald Trump.
Le député de Floride Mike Waltz, pressenti pour devenir conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, a également affirmé que Washington n’imposerait aucune restriction sur les livraisons d’armes à Israël. Il en a profité pour critiquer l’administration sortante, accusée d’avoir tenté de limiter les capacités d’Israël.
Lors d’une interview sur Fox News mercredi soir, Waltz a salué l’annonce de l’accord entre Israël et le Hamas, qui prévoit une fin progressive des combats à Gaza et la libération des derniers otages en échange de prisonniers palestiniens. Il a également tenté de rassurer quant aux risques de reconstitution et de réarmement du groupe terroriste.
« Nous avons été très clairs avec les Israéliens, et je veux que le peuple israélien m’entende sur ce point : S’ils doivent y retourner, nous les soutiendrons », a-t-il déclaré. « Si le Hamas ne respecte pas les termes de cet accord, nous nous tiendrons aux côtés [d’Israël]. »
Alors que le Hamas a exigé une fin totale de la guerre, Israël insiste sur la nécessité de conserver les moyens d’empêcher le groupe terroriste de redevenir une menace majeure. En raison de la nature progressive de l’accord, les troupes israéliennes resteront positionnées dans certaines zones de la bande de Gaza pendant le premier mois et demi. Si aucun consensus n’est trouvé pour la mise en œuvre des deuxième et troisième phases de l’accord, les hostilités pourraient reprendre.
« Le Hamas ne restera pas une entité militaire et ne continuera certainement pas à gouverner la bande de Gaza », a promis Waltz.
Il a également indiqué qu’environ 25 des 33 otages qui doivent être libérés dans le cadre de la première phase de l’accord seraient encore en vie.
« Je suis convaincu que, sans l’intervention du président Trump et son message clair de ‘libérez-les’, ils seraient tous morts », a affirmé Waltz, attribuant la réussite de l’accord à ce qu’il a appelé « l’effet Trump ».

« Le monde entier reconnaît clairement que c’est l’effet Trump. Les dirigeants arabes impliqués nous l’ont confirmé, tout comme les Israéliens concernés », a déclaré Waltz.
« Le Hamas savait qu’il n’avait pas d’autre option et il a pris au sérieux les menaces du président Trump, qui a déclaré que le prix à payer serait terrible et qu’aucun accord proposé ne serait plus favorable une fois qu’il aurait pris ses fonctions », a-t-il ajouté. Il a également noté que le groupe terroriste avait été isolé par la perte de ses alliés soutenus par l’Iran, tels que le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Le républicain a prédit que les premiers otages seraient probablement libérés le 20 janvier, faisant un parallèle historique avec les otages américains en Iran, qui avaient été libérés peu après que Ronald Reagan eut succédé à Jimmy Carter à la Maison Blanche en 1980.
« Quand le président Trump prêtera serment en tant que prochain président des États-Unis, nous assisterons à des scènes d’otages libérés retrouvant leurs familles dans des embrassades », a-t-il affirmé. « À mes yeux, et aux yeux du monde, ce sera un moment à la Reagan, car ils ont compris quelles seraient les conséquences s’ils ne respectaient pas les termes de l’accord. »

Après sa victoire aux élections, Donald Trump a multiplié les menaces, avertissant qu’un échec à conclure un accord avant son entrée en fonction entraînerait de graves conséquences. Bien qu’il n’ait jamais précisé la nature exacte de ses menaces, beaucoup en ont déduit qu’elles incluaient la fin des exigences américaines visant à limiter les combats dans certaines zones et la cessation des pressions exercées sur Israël pour augmenter l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
L’administration de Joe Biden a joué un rôle majeur dans les négociations et a été, à plusieurs reprises, sur le point de conclure un accord, sans toutefois y parvenir. Bien que ses responsables aient publiquement cité l’affaiblissement du Hezbollah à l’automne 2024 comme un élément clé, en privé, certains ont reconnu l’influence plus marquée de Donald Trump sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu, éclipsant celle de Joe Biden.

Selon des responsables au fait des négociations, Steve Witkoff a exercé une pression significative sur Netanyahu pour qu’il facilite une avancée dans les discussions.
Waltz, connu pour sa loyauté envers Trump et ses positions fermes sur Israël et l’Iran, avait déclaré en décembre que les États-Unis, sous Trump, ne négocieraient pas directement la libération des Américains captifs, tout en reconnaissant que le Hamas pourrait survivre sous certaines conditions d’un accord de libération d’otages – une position en désaccord avec celle d’Israël.
« Le Hamas a bloqué toutes les issues, sauf une : libérer nos otages s’il veut survivre », avait-il affirmé à l’époque.

Plusieurs ressortissants à double nationalité américaine et israélienne figureraient parmi les otages devant être libérés dans le cadre de la première phase de l’accord.
Lors d’un entretien mardi sur un podcast, Waltz a souligné que les relations de la nouvelle administration Trump avec Israël seraient « bien plus favorables » que celles entretenues sous Joe Biden.
« Je pense que nous sommes dans une position très favorable parce que le gouvernement israélien n’a pas toujours suivi les conseils moins avisés de l’administration actuelle », a déclaré Waltz à Dan Senor.

« Et voici où nous en sommes : l’Iran est dans la pire position qu’il ait jamais connue. Cela ne signifie pas que l’administration actuelle n’a pas contribué à abattre des missiles ou à fournir des armes, mais, à mon sens, elle a aussi freiné les efforts de manière irrationnelle », a ajouté Waltz.
Interrogé sur la possibilité que les États-Unis lèvent les restrictions sur les livraisons d’armes, notamment celles imposées par l’administration Biden avec le blocage des bombes de 900 kilos, Waltz a affirmé que « cette administration n’appuiera pas sur le frein et garantira qu’Israël puisse se réarmer pleinement ».
Waltz a également annoncé que les États-Unis s’engageraient activement à encourager une normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël une fois la guerre terminée. Il a précisé à Dan Senor qu’il s’agissait d’une « priorité absolue ».

Le législateur a affirmé que les efforts passés pour négocier un accord avaient été sabotés par l’Iran. Selon lui, Téhéran a « allumé la mèche » en incitant le Hamas à perpétrer le pogrom du 7 octobre 2023, lorsqu’il a constaté que Jérusalem et Riyad étaient sur le point de signer un traité.
« Mais où est l’Iran aujourd’hui ? Le Hezbollah est décimé. Son levier de menace sur Israël, le Hamas, est également détruit. Assad, l’un des principaux alliés de l’Iran, est tombé. Et l’Iran, en tant que régime, est désormais démuni sur le plan militaire, avec ses défenses aériennes en ruine », a-t-il déclaré sur Fox News. « Nous sommes maintenant dans une situation très différente. »
« Il était impératif de libérer notre peuple, de détruire le Hamas en tant qu’organisation militaire terroriste, et nous soutenons ces efforts à 100 % », a-t-il insisté.
« Nous pourrons, après cela, revenir aux accords de paix pour le Moyen-Orient. »