Israël en guerre - Jour 64

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Miri Regev refuse de subventionner la nudité

La ministre de la Culture a menacé de tailler dans les subventions publiques du Festival d'Israël, le plus important festival interdisciplinaire du pays

Miri Regev, ministre de la Culture et des Sports, à la Knesset, le 26 avril 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Miri Regev, ministre de la Culture et des Sports, à la Knesset, le 26 avril 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

La ministre de la Culture a suscité une nouvelle querelle avec le monde artistique en menaçant de tailler dans les subventions publiques d’un festival reconnu car deux spectacles y montrent des artistes nus.

Le ministère ne financera pas des spectacles qui « portent atteinte aux valeurs fondamentales d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique », a écrit Miri Regev au directeur général du festival d’Israël, qui s’ouvre jeudi.

Ces scènes de nudité heurtent la sensibilité du grand public, dit-elle dans cette lettre consultée par l’AFP.

Le Festival d’Israël est le plus important festival interdisciplinaire du pays.

Le directeur du festival, Eyal Sher, a souligné dans un communiqué que les deux spectacles en cause -« Pindorama » (Brésil) et « Que ferai-je, moi, de cette épée ? » (Espagne)- n’étaient accessibles qu’avec des billets et que tout le matériel publié par le festival précisait quels spectacles contenaient de la nudité.

Le festival n’a pas l’intention de modifier sa programmation, a-t-il dit. L’argent du ministère sert précisément à « proposer la matière la plus originale, contemporaine, innovante, audacieuse, en se fondant sur des considérations purement artistiques », a-t-il objecté.

Extrait de la vidéo annonçant l'édition 2017 du Festival d'Israël. (Crédit : capture d'écran)
Extrait de la vidéo annonçant l’édition 2017 du Festival d’Israël. (Crédit : capture d’écran)

La manifestation a un budget de moins de 10 millions de shekels. La contribution du ministère est chiffrée à environ 20 % de ce budget.

Depuis sa nomination en mai 2015 au gouvernement, la confrontation est continue entre Regev et les milieux artistiques.

La ministre, ancienne porte-parole de l’armée et chargée de la censure militaire, veut en finir avec le financement public d’institutions dans lesquelles elle voit des repaires de gauchistes, déloyaux envers Israël et les valeurs qu’elle-même défend.

Huée à son arrivée à une conférence en 2016, elle avait estomaqué le public en lançant à la tribune : « Comme le grand philosophe chinois l’a dit un jour : ‘arrêtez vos conneries' » (« cut the bullshit »).

Elle a récemment déchaîné une tempête sur les réseaux sociaux israéliens et palestiniens en se présentant à la cérémonie d’ouverture du festival de Cannes dans une robe arborant un panorama de Jérusalem et de sa Vieille Ville, avec notamment la coupole dorée du Dôme du rocher.

Sa tenue avait immédiatement été interprétée comme un message de souveraineté israélienne sur tout Jérusalem.

Miri Regev porte une robe représentant Jérusalem sur le tapis rouge lors de l'ouverture du festival de Cannes, le mercredi 17 mai 2017 (Capture d'écran : Dixième chaîne)
Miri Regev porte une robe représentant Jérusalem sur le tapis rouge lors de l’ouverture du festival de Cannes, le mercredi 17 mai 2017 (Capture d’écran : Dixième chaîne)

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